Dans le flot de publications qui sont intervenues avant l'ouverture de mercredi, les SSII ont été largement représentées puisque pas moins de quatre sociétés de ce secteur ont annoncé des chiffres trimestriels. Mais force est de constater que ces données ne favorisent pas leurs cours de Bourse.Premier concerné, le groupe franco-néerlandais Atos plonge de 3,47% à 70,95 euros. Au titre du premier trimestre, il a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 2,5% à 749 millions et une marge opérationnelle de 9% contre 8,2% un an plus tôt. Mais ce n'est pas de là que provient la déception du marché. Elle se situe au niveau de la révision à la baisse des perspectives: de 7-9% à 3-5% pour la croissance du chiffre d'affaires et de 10 à 9,5% en ce qui concerne la marge. "Compte tenu du ralentissement dans le domaine du conseil et de l'intégration de systèmes, nous sommes prudents sur le niveau de croissance du chiffre d'affaires sur 2002", se justifie la société.Steria n'a pas plus de succès auprès des investisseurs, avec une action en repli de 10,15% à 30 euros. A première vue pourtant les chiffres pourraient paraître satisfaisants car le chiffre d'affaires consolidé a augmenté de 84,4% à 205,8 millions d'euros. Mais il est inférieur aux attentes du marché et ne fait ressortir qu'une croissance de 8% si l'on exclut les activités reprises à Bull. Enfin, en proie à un manque de visibilité, le groupe n'a délivré aucune prévision. Ce qui incite Fideuram-Wargny à écrire que "la reprise espérée pour le deuxième trimestre n'est pas au rendez-vous".Autre plongeon notable: Transiciel dévisse de 8,33% à 31,90 euros. Pourtant là aussi, les chiffres semblent flatteurs. Les revenus ont progressé de 25% à 151 millions d'euros. Il devient donc difficile de comprendre les raisons de la déception du marché. Peut-être provient-elle du fait que le groupe ne donne pas de chiffres à périmètre constant. Autre hypothèse: ce sont les perspectives qui pourraient être en cause. Lors de ses résultats annuels, le groupe avait dit viser un chiffre d'affaires de 670 à 680 millions d'euros en 2002, avec l'intégration d'Ariane Group. Cela représente une croissance de 32 à 35%. Un chiffre supérieur au rythme affiché sur le premier trimestre.Même ceux pour qui l'horizon semble un peu plus dégagé ne font pas recette auprès des investisseurs. Altran a publié un chiffre d'affaires en hausse 30,9% à 352 millions d'euros et a maintenu sa prévision d'une croissance de 30% sur l'année. Mais cela n'empêche pas son action de céder 3,56% à 56,95 euros. Il faut néanmoins rappeler qu'elle avait gagné 6% sur la séance précédente et que malgré l'optimisme du groupe toutes les incertitudes ne sont pas levées. "Nous sommes plus sceptiques sur le deuxième trimestre. La croissance embarquée qui correspond aux contrats signés en 2001 soutient l'activité du premier trimestre. Le deuxième trimestre constitue selon nous le véritable test", estimait ce matin Aurel-Leven.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:11

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