Le niveau de rentabilité de Genesys déçoit

Le marché ne semble pas véritablement satisfait après la publication trimestrielle de Genesys Conferencing, le spécialiste de la téléconférence. Certes, le chiffre d'affaires a progressé. Il a atteint 55,5 millions d'euros, contre 52,6 millions il y a un an et 54,5 millions au quatrième trimestre 2001. Certes, la marge brute est ressortie à 32,1 millions d'euros, soit 2,5 millions de plus qu'à fin mars 2001 et pratiquement 1 million de plus qu'entre octobre et décembre. Une performace due "à la montée en puissance plus importante que prévue des services automatisés", note le bureau d'analyse Exane.Mais là où le bât blesse pour les professionnels, c'est au niveau de l'Ebitda (équivalent de l'excédent brut d'exploitation). A 8,6 millions d'euros, il représente 15,4% du chiffre d'affaires et montre que le groupe ne parvient pas à améliorer significativement sa rentabilité. Au premier trimestre 2001, la marge d'Ebitda était de 15,2%, tandis qu'elle s'affichait à 14,9% au quatrième trimestre. Le chiffre annoncé mardi matin apparaît d'autant plus faible qu'il ne tient pas compte d'une charge exceptionnelle pour licenciements de 1 million d'euros. En l'intégrant, la marge d'Ebitda n'est plus que de 13,7%. Et si l'on ajoute les charges de fermeture de call centers aux Etats-Unis, la marge tombe à "7%, contre 7,3% attendue", toujours selon Exane.Pour la société, il n'y a rien d'alarmant. "La restructuration de nos centres de production se déroule comme prévu et va nous permettre de réduire davantage nos coûts ainsi que d'améliorer notre productivité au cours du second semestre 2002 ", précise dans un communiqué Michael Savage, directeur administratif et financier de Genesys, qui ajoute: "le niveau de notre marge d'Ebitda au premier trimestre, la poursuite de la migration vers les services automatisés et les bénéfices attendus de la restructuration des centres de production renforcent notre confiance dans la réalisation de nos prévisions de résultats pour 2002". Néanmoins le marché se veut plus sceptique à l'image d'Aurel-Leven. "Ces résultats nous laissent la même impression que les dernières publications, des performances satisfaisantes mais les restructurations internes ne sont pas finies bien qu'on nous annonce qu'il ne devrait plus y avoir de charges exceptionnelles. Le groupe doit prouver sa capacité à dégager une rentabilité satisfaisante pour regagner la confiance des investisseurs", écrit le bureau d'analystes. La sanction boursière prouve aussi la méfiance des investisseurs. En fin d'après-midi, l'action, qui en mars avait flambé et dépassé les 14 euros sur des rumeurs d'OPA, dévisse de 7,50% à 10,36 euros.
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