France Télécom tente de rassurer ses actionnaires

Si l'assemblé générale de Deutsche Telekom, qui se tenait aujourd'hui, a été plutôt houleuse, les dirigeants ayant été sifflés par les actionnaires, celle de France Télécom, qui a débuté à 17h00, semblait se dérouler dans une ambiance plus calme.Depuis quelques mois, le marché émet de nombreux doutes sur le groupe français, que ce soit à propos de l'endettement, des perspectives, ou encore du très délicat dossier MobilCom. Mardi soir, le groupe a peu à peu tenté d'apporter des réponses aux interrogations des investisseurs.Parmi les thèmes abordés, France Télécom a tout d'abord proposé de verser un dividende de 1 euro par action. Le groupe a mis en avant la possibilité d'en effectuer le règlement en action. Jean-Louis Vinciguerra, le directeur financier, a précisé que cela se ferait sur la base d'une action valorisée à 19,66 euros. L'Etat français, premier actionnaire, a opté pour cette solution. Et selon Jean-Louis Vinciguerra, cela permettra au groupe d'économiser de 700 à 800 millions d'euros.Par la suite, les débats se sont orientés vers des sujets plus délicats, et notamment le dossier MobilCom. France Télécom a ainsi affirmé que son propre endettement, de 60 milliards d'euros, ne serait pas alourdi par celui de MobilCom. "Nous négocions actuellement avec les banques pour trouver une solution qui à la fois assure la survie de MobilCom mais, en même temps, élimine tout risque de voir un jour cette dette de MobilCom atterrir dans les comptes consolidés de France Télécom", a souligné Michel Bon, le PDG du groupe. "Si nous ne trouvons pas une solution de ce type avec les banques, alors il n'y a pas de doute, nous ne nous substituerons pas à elles à l'échéance", a-t-il ajouté, faisant référence à la ligne de crédit de l'Allemand de 4,7 milliards, arrivant à échéance en juillet.L'hypothèse d'une augmentation de capital était un autre point sensible. Le rejet d'une telle éventualité par Bercy un peu plus tôt dans la journée avait déjà rassuré le marché (voir ci-contre). Mais France Télécom a tenu à enfoncer le clou. Comme il l'avait dit par le passé, il a réaffirmé qu'il n'avait pas besoin de faire appel au marché, arguant que les "ratios d'endettement s'améliorent même dans les scénarios extrêmement noirs". Et certainement à l'attention des plus pessimistes, il a assuré qu'il n'aurait pas recours à une opération de ce type tant que son action ne retrouverait pas une valorisation normale.Enfin, la société a confirmé ses objectifs pour l'année en cours. A savoir une croissance des ventes à deux chiffres, et une hausse plus rapide de l'Ebitda (résultat brut d'exploitation) et de l'Ebit (résultat d'exploitation).Mercredi matin, l'action France Télécom sera certainement à surveiller après les derniers développements de cette assemblée générale. Elle permettra surtout de voir si le management à réussi à convaincre, après le regain d'optimisme constaté aujourd'hui. Après les résultats meilleurs qu'attendu de Vodafone et les déclarations de Bercy, l'action a en effet gagné 4,4% à 21,61 euros.
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