Retour de la spéculation autour de Rhodia

DSM joue à nouveau un rôle de catalyseur sur l'action du chimiste français Rhodia. A peine le Néerlandais a-t-il annoncé qu'il cédait son activité pétrochimique au saoudien Sabic que l'action Rhodia est repartie à la hausse mercredi matin. En fin de journée, elle gagne 5,73% à 11,62 euros dans des volumes fournis de plus de 1,5 million de titres (également portée selon certains vendeurs par des prévisions de bénéfices de DuPont supérieures aux attentes).Après une tentative de rapprochement infructueuse en décembre dernier, la cession réalisée par DSM vient de faire renaître des rumeurs d'offre du Néerlandais sur le Français. Pourtant, DSM a rapidement opposé un démenti. "Nous avons dit que le dossier était clos et il le reste, peu importe ce qui se passe aujourd'hui", a déclaré le directeur général, Peter Elverding, lors d'une conférence de presse.Mais certains professionnels reste persuadés qu'une fusion aurait du sens et que DSM en aurait largement les moyens. "La vente de la pétrochimie va générer 1,1 milliard de cash instantané auquel s'ajoutera le produit de la cession de l'activité dans le gaz. Cela va leur laisser une trésorerie à la hauteur de la capitalisation de Rhodia", a rappelé Eric Meniger chez Natexis Capital, cité par Reuters. Un point de vue partagé par Jacques Humbert chez KBC Securities qui a indiqué ce matin qu'avec "plus de 2,3 milliards de cash disponible, DSM devient vraiment un acteur éminent dans la consolidation prévisible du secteur de la chimie de spécialités en Europe et dans le monde". Une fusion apparaît d'autant plus probable à certains qu'ils évoquent également des risques de conflit au sein même du groupe Rhodia. En décembre, le Français avait rejeté une offre de DSM (un mois plus tard la presse avait parlé d'un prix de 15 euros par action). Depuis, Jean-Pierre Tirouflet, le PDG, assure que son groupe peut faire cavalier seul et il est soutenu par Aventis (actionnaire à hauteur de 25,2%). Mais, "au delà de 15 euros, qui constituent un bon prix, Aventis pourrait bien reconsidérer sa position", a ajouté Jacques Humbert. Le feuilleton "Rhodia" a débuté à l'automne dernier avec des rumeurs de reprise par BASF (voir articles ci-contre). Ce dernier a démenti envisager un tel projet et c'est ensuite le nom du suisse Clariant qui a été évoqué. Mais cette deuxième piste n'a elle non plus pas eu de suite.Finalement, seul DSM s'est officiellement déclaré. Et si les rumeurs et les discussions engagées n'ont guère été couronnées de succès, elles ont en revanche fortement animé la vie du titre Rhodia à la Bourse de Paris. Après le profit-warning qu'a lancé le groupe le 4 octobre 2001, l'action s'est envolée de 80% en trois semaines. Par la suite, elle a évolué au gré de l'actualité (et surtout des rumeurs) de fusion, alternant entre hausses et baisses dans un tunnel compris entre 11,50 et 8,35 euros. latribune.fr
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