Bull pourrait se vendre en 2003

Par latribune.fr  |   |  315  mots
2003, année décisive pour l'avenir de Bull ? L'éventualité a été si souvent évoquée que la prudence s'impose. Mais le patron du groupe informatique, Pierre Bonelli, affirme aujourd'hui dans le Wall Street Journal son intention de tourner une page l'an prochain. Il explique en effet que Bull met en chantier une augmentation de capital qui pourrait être bouclée au premier semestre 2003 et qui pourrait se traduire par une vente pure et simple du groupe. Les actionnaires actuels, à savoir France Télécom, NEC et Motorola (16,9% chacun), l'Etat (16,3%) et Dai Nippon Printing (5,3%) auraient le choix d'apporter leur contribution à cette recapitalisation ou de voir leur part diluée, a expliqué le quotidien. Il n'est pas encore possible de savoir quelle part du capital de Bull pourrait changer de mains à cette occasion, mais "ce pourrait être 100%", selon Pierre Bonelli. "Nous devons trouver les futurs actionnaires de Bull", souligne-t-il, ajoutant qu'il était trop tôt pour dire si le groupe viserait des investisseurs ou des acquéreurs précis. Pour sa part, il préférerait des actionnaires industriels plutôt que des financiers. L'Etat a d'ores et déjà manifesté son intention de sortir du capital, et le changement de gouvernement ne devrait pas modifier cette intention, bien au contraire. En attendant, Pierre Bonelli vise toujours pour Bull un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros au premier semestre 2002, et une hausse de 5% des ventes sur l'ensemble de l'exercice. Les pertes avant impôts et intérêts devraient avoisiner les 120 millions d'euros au premier semestre de l'année, le retour aux bénéfices restant prévu pour 2003.En Bourse, Bull a perdu 1,67% mercredi pour clôturer à 0,59 euro. Le titre a perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l'année et les volumes d'échanges se font de plus en plus minces. Ils ont à peine dépassé 81.500 titres sur la séance.