"La baisse de l'aversion au risque, moteur de la reprise des marchés"

La Tribune.- L'aversion au risque des investisseurs vous apparaît comme le principal facteur d'évolution de la Bourse dans les prochains mois. Pourquoi ? Thierry Cantet.- A la fin du mois de juillet, lorsque les Bourses européennes étaient au plus bas, nous diagnostiquions des conditions propices à un rebond technique : avec un retour du CAC 40 au niveau de 1995, les valorisations étaient très faibles en absolu, face aux taux d'intérêt ou par comparaison avec les actions américaines. Cela reste vrai aujourd'hui. Dès le mois dernier nous pensions que la volatilité des actions, au plus haut depuis le Krach de 1987, allait diminuer. En effet celle-ci est alimentée par les craintes sur la fiabilité des résultats des entreprises et il se trouve qu'aujourd'hui seules 16 entreprises américaines ont refusé de satisfaire aux nouvelles exigences de la SEC en matière de certification de leurs comptes. De même pour l'endettement des entreprises européennes. Il n'a pas disparu, mais on peut déjà constater que le marché salue les initiatives des sociétés prises pour alléger le fardeau de leur dette. Par contre la volatilité des marchés reste toujours aussi dépendante de l' "incertitude considérable" sur le cycle économique. Et le risque exogène géopolitique (guerre ou attentats), qui demeure, influe sur les niveaux actuels du baril de pétrole. On voit bien que sur ces quatre facteurs de la volatilité, deux sont en voie d'amélioration. De quoi anticiper une poursuite du rebond technique. C'est ce qui motive notre nouvel objectif pour le CAC 40 que nous fixons à 4.200 points d'ici 12 mois. Malgré une faible croissance attendue des bénéfices par action de seulement 5% et des taux d'intérêt qui pourraient remonter à 5,05% (+50 points de base). Et la prime de risque ?Nous ne voyons pas celle-ci revenir à sa moyenne historique. Toutefois elle devrait enregistrer une sensible détente. C'est bien cette détente qui fonde nos anticipations de poursuite de rebond technique. La reprise devra beaucoup à la moindre aversion au risque de la part des investisseurs. Dans ce contexte, quels secteurs privilégier?Plutôt qu'une classique rotation sectorielle, le marché évoluera au gré de thématiques dont les principales sont l'endettement des entreprises et la visibilité des cash flow. Cependant nous restons positifs sur les compagnies pétrolières, la pharmacie et les banques.
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