Citigroup déçoit, Bank of America rassure

Citigroup affiche au premier trimestre 2002 un bénéfice par action hors exceptionnel de 74 cents, en hausse de 4% par rapport à la même période de l'exercice précédent, mais en deçà des attentes des opérateurs. En effet le consensus First Call tablait sur un bénéfice de 78 cents. C'est la crise argentine qui est à l'origine de cette déception. En effet, le groupe a du provisionner quelques 858 millions de dollars pour couvrir les risques liés à son exposition sur le marché argentin. De fait, la contribution des marchés émergents aux résultats a diminué de 15%, à hauteur de 559 millions de dollars. A l'opposé, les services aux particuliers ont bénéficié des baisses de taux d'intérêt. Le bénéfice de cette branche d'activité progresse de 26% à 1,6 milliard de dollars. Le chiffre d'affaires total a progressé de 5% à 22 milliards de dollars. Le bénéfice net par action s'est accru de 37% à 4,84 milliards de dollars, soit 93 cents par action. Mais il intègre un résultat net exceptionnel de 1,06 milliard de dollars, suite à l'introduction en Bourse de 23,1% du capital de Travelers Property Casualty (filiale d'assurances).Bank of America voit, quant à elle, son bénéfice net trimestriel progresser de 16,5% sur un an, à 2,18 milliards de dollars. Le bénéfice par action ressort à 1,38 dollar contre 1,34 attendu par le consensus First Call. Comme Citigroup, Bank of America a du provisionner 840 millions de dollars pour risques de créances. Cependant cette somme représente une baisse de 40% par rapport aux provisions passées à la fin 2001.L'activité de banque commerciale et services aux particuliers est la seule à tirer véritablement les résultats, puisqu'elle voit son résultat grimper de 11% à 1,42 milliards de dollars. Toutes les autres activités se rétractent, comme la banque d'investissement recule de 13% à 503 millions de dollars, en raison de la faiblesse des marchés actions et de la rareté des opérations de fusions-acquisitions.Le management se dit satisfait de son mix d'activité, qui, malgré les difficultés conjoncturelles, a assuré au groupe une croissance à deux chiffres du bénéfice par action au cours du premier trimestre.L'action Citigroup sous-performe l'indice S&P depuis le début de l'année 2002. Elle s'affichait en baisse de 2,78% sur le NYSE à la mi-séance. L'action Bank of America poursuit la séance en baisse de 1,98% à Wall Street, alors que sa prudence pour 2002 confine au pessimisme. Le titre surperforme largement le même indice, et reste proche de son plus haut de l'année, à 70,09 dollars.
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