Les marchés hésitent entre déprime et rebond

Le vent de panique qui a soufflé mercredi sur les places boursières mondiales après la découverte du scandale WorldCom est retombé aujourd'hui. Les marchés ont connu une pause avant de repartir en belle progression grâce à la publication d'un PIB américain révisé à la hausse (lire ci-contre). Pourtant, l'ouverture hésitante des marchés américains n'a pas réussi à conforter cette tendance. Le CAC 40 a clôturé en "petite" hausse de 1,13% à 3.742,78 points et l'indice européen EuroStoxx 50 a gagné 1,40% à 2.990 points. A la fermeture des bourses européennes, le Nasdaq était quasi stable et le Dow Jones perdait 0,23% alors que General Motors était à l'origine de quelques frayeurs après avoir été suspendu brièvement de cotation.Les valeurs massacrées hier restent travaillées pour la plupart ce jeudi. Le titre Vivendi a fait du yo-yo toute la séance pour terminer en nouvelle baisse de 8,29% à 19,81 euros.France Télécom, attaqué ces jours-ci pour cause d'affaire MobilCom et de faillite de KPNQwest, a rebondit ce jeudi matin de plus de 2% peu après l'ouverture avant d'être réservée à la baisse. Les analystes de Schroders Salomon Smith Barney ont abaissé leur objectif de cours à 10 euros, tandis que ceux d'Aurel Leven l'ont abaissé de 36 à 19 euros. Le groupe a pourtant annoncé hier la cession d'une nouvelle tranche de son patrimoine immobilier, pour un montant de 510 millions d'euros. A la clôture, l'action perd 7,69% à 9 euros.La valeur Alcatel ne profite pas non plus de l'accalmie. Le titre de l'équipementier de télécommunications chute de -5,89% à 7,35 euros, après l'abaissement de son objectif de cours par Morgan Stanley et sa mise sous surveillance par Standard and Poor's (lire ci-contre).Parmi les autres valeurs qui font l'actualité de ce jeudi, le constructeur Renault gagne 1,40% à 45,50 euros. Le groupe a confirmé ses objectifs pour 2002, et notamment sa prévision de maintenir une marge opérationnelle positive.Enfin la SSII Cap Gemini, après avoir progressé de 3%, termine en hausse de 0,21% à 42,84 euros, après avoir annoncé un plan de restructuration impliquant la suppression de 5.500 emplois supplémentaires et la séparation de ses équipes de conseil et d'informaticiens. Le groupe veut améliorer sa marge de 7 à 8 points d'ici à 2004.Si l'accalmie est de mise, les investisseurs, traumatisés par l'affaire WorldCom, restent fébriles et sur-réagissent à la moindre rumeur.
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