Comme ses équivalents russe, polonais ou plus récemment argentin, la branche française du cabinet d'audit Andersen a finalement choisi de se rapprocher d'Ernst & Young. "Ernst & Young France et Andersen France finalisent une alliance dans leurs métiers de l'audit, du juridique et fiscal et du corporate finance. Dans le cadre de ce processus, les associés des deux cabinets ont aujourd'hui donné un accord de principe pour mettre en oeuvre cette alliance", précise un communiqué publié par Ernst & Young qui ajoute que "dans un premier temps, les cabinets fonctionneront de manière séparée et utiliseront la signature d'Ernst & Young. Le rapprochement sera progressivement organisé, sous réserve de l'accord des autorités de régulation compétentes".Selon la revue "la Profession comptable", PricewaterhouseCoopers (PwC) occupait en 2001 la première place du marché français devant KPMG. Mais grâce à ce rapprochement, Ernst & Young, qui était jusqu'ici quatrième, va devenir le premier cabinet d'audit en France.Outre celle d'Ernst & Young, Andersen France avait reçu des propositions de Deloitte & Touche et de KPMG (voir ci-contre). Ce dernier, qui pouvait mettre en avant sa forte présence territoriale, semblait d'ailleurs bien placé pour emporter la mise. C'est donc un nouveau revers pour KPMG. A la suite du scandale Enron, qui a marqué le début des difficultés pour Andersen, KPMG avait en effet proposé une reprise globale des activités d'Andersen hors Etats-Unis. Mais les associés d'Andersen Espagne, qui ont choisi début avril Deloitte & Touche (comme par la suite les brésiliens, les britanniques, et les canadiens), ont donné le coup d'envoi d'un vaste démantèlement. Ainsi, Ernst & Young a en particulier récupéré les branche russe, polonaise et argentine, tandis que la Chine et Hong Kong sont tombées dans l'escarcelle de PwC. Mais KPMG n'a pas pour autant tout perdu puisqu'il s'est notamment rapproché des associés sud-africains et japonais.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:01

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