Cap Gemini cède du terrain après deux dégradations

Par latribune.fr  |   |  383  mots
Nouveau plus bas pour Cap Gemini ce vendredi. Après ses replis de 4,1 et 4,9% sur les deux séances précédentes, l'action de la SSII clôture en baisse de 4,63% (45,30 euros). elle est même tombée jusqu'à 41,80 euros en séance, soit un repli de 12%. Un niveau qui constitue pour elle un plancher annuel. Et, il faut remonter à l'année 1996 pour la voir afficher un tel cours, bien avant que, au plus fort de la bulle de début 2000, elle avoisine les 350 euros.Après que Lucent a récemment déprimé les marchés, ce sont les notes de deux intermédiaires américains qui pèsent désormais sur le titre. Premier d'entre eux, Goldman Sachs a annoncé qu'il ramenait son objectif de cours de 76 à 67 euros. Cette ajustement provient d'une réduction drastique des prévisions de bénéfice par action établies par le broker: de 1 à 0,42 euro pour 2002 et de 2,07 à 1,68 euro pour l'année suivante. Goldman Sachs estime que le cours ne pourra pas monter tant que le Français n'aura pas prouvé sa capacité à stabiliser sa performance commerciale.Merrill Lynch se veut encore plus sévère puisqu'il attend une perte de 0,07 euro par action en 2002, alors qu'il pronostiquait auparavant un bénéfice de 1,24 euro. Pour 2003, sa prévision de bénéfice a été ramenée de 2 à 0,17 euro. L'intermédiaire a par la même occasion abaissé sa recommandation et conseille désormais le titre à la vente.Jeudi, Merrill Lynch avait déjà formulé une mise en garde lors d'une conférence qu'il avait organisée. Il s'était inquiété de l'ampleur et de la rapidité de la restauration des marges de Cap Gemini, tandis que ce dernier précisait être dans une situation difficile avec une faible visibilité. Pour mémoire, le groupe a connu une nette dégradation de sa marge opérationnelle, tombée de 10,5 à 5%, entre 2000 et 2001. Et la situation ne devrait pas s'améliorer à court terme. Fin avril (voir ci-contre), Cap Gemini a averti que, compte tenu de "la pression continue sur les prix et d'un taux d'activité qui reste inférieur aux objectifs", la marge des six premiers mois de 2002 sera moins élevée que celle du second semestre 2001. Pourtant, cette dernière était déjà particulièrement faible, à 3,87%.