Cap Gemini prévoit une dégradation de sa marge à fin juin

Il y à peine deux jours, les analystes étaient inquiets à propos de Cap Gemini et notamment de sa rentabilité (voir ci-contre). L'annonce faite jeudi matin par la SSII montre que leurs craintes étaient fondées. Cap Gemini, qui a déjà vu sa marge opérationnelle passer de 10,5 à 5% entre 2000 et 2001, prévoit en effet une nouvelle dégradation de sa rentabilité à court terme.Et la marge affichée pour le semestre en cours devrait être particulièrement basse car le groupe précise qu'elle sera inférieure à celle du second semestre 2001. Or, la rentabilité s'était déjà nettement détériorée l'an passé et si la marge a légèrement dépassé les 5% sur l'année, elle n'a été que de 3,87% sur les six derniers mois de l'année. La principale raison de cette baisse attendue est "la pression continue sur les prix et un taux d'activité qui reste inférieur aux objectifs", souligne le communiqué.Il est vrai que même en termes d'activité, le groupe ne voit pas de rebond immédiat puisque le chiffre d'affaires du deuxième trimestre devrait être égal à celui des trois mois précédents. Mais les opérateurs ne doivent pas faire face qu'à de mauvaises nouvelles. Le chiffre d'affaires publié au titre du premier trimestre, en baisse de 15,3% à 1,87 milliard d'euros, reste en effet dans la fourchette de prévision du marché qui misait sur un repli de 12 à 17%. Par ailleurs, la société a informé le marché qu'elle avait déjà dépassé son objectif de prises de commandes au premier trimestre avec plus de 3,6 milliards d'euros. Une indication qui peut être en mesure de rassurer les analystes sur la fin de l'exercice, alors que récemment certains d'entre eux émettaient également des doutes sur l'activité du second semestre.Après cette publication trimestrielle, le marché se montre prudent face au titre Cap Gemini qui se replie de 6,98% (63,30 euros). L'action a déjà été sévèrement sanctionnée en début de semaine où elle a cédé plus de 10% en deux séances, principalement sur des inquiétudes et des dégradations de la part d'analystes.
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