Abbey National émet le premier avertissement de son histoire

Abbey National, la banque britannique spécialiste des crédits immobiliers, a annoncé lundi matin que pour le premier semestre 2002 ses bénéfices devraient être "nettement inférieurs" à ceux du premier et deuxième semestres 2001. Les chiffres seront publiés le 24 juillet. Principales causes de ces moindres performances attendues, des provisions constituées sur des créances douteuses, des amortissements réalisés dans l'activité "banque de gros" (Wholesale), des "provisions additionnelles" dans l'activité de banque commerciale, et enfin, de moindres volumes réalisés sur des placements en obligations. Les résultats devraient également être affectés par l'absence de cessions d'actifs qui avaient eu un impact positif sur les résultats de l'exercice précédent.Lors des résultats annuels pour 2001, en février dernier, le groupe avait prévenu que "2002 sera une année difficile" (lire ci-contre). L'an passé, la banque a vu son bénéfice avant impôts baisser de 2 % à 1,98 milliard de livres (3,23 milliards d'euros), avec des provisions pour créances douteuses en baisse de 5 %, à 263 millions de livres. La division gestion de fortune a vu de son côté son bénéfice baisser de 12 % à 504 millions de livres. Et Abbey National a dû provisionner 95 millions de livres en raison de la faillite du courtier énergétique américain Enron.Pour l'exercice en cours, Abbey National estime enfin que, même si une amélioration des résultats est attendue pour le second semestre, la progression de son dividende sera moins forte cette année qu'en 2001. Dans son communiqué, le directeur général Ian Harley estime que "2002 est une période de transition pour le groupe. Nous avons opéré des changements significatifs de management et d'organisation pour faire face aux défis, et nous repositionnons nos portefeuilles. Nous positionnons le groupe pour une meilleure rentabilité et une croissance future".A la Bourse de Londres, l'action Abbey National perdait 7,85% à 928 pence à la clôture, entraînant l'ensemble du secteur bancaire britannique: Barclays, Royal Bank of Scotland et HBOS, mais aussi HSBC, dont la valeur a été récemment dégradée par le courtier Merrill Lynch.A Paris, le secteur bancaire est passé dans le rouge, alors qu'il était plutôt bien orienté à l'ouverture. En clôture, BNP Paribas perd 0,61% à 56,60 euros. Crédit Agricole a pu perdre 1% en séance avant de terminer inchangé à 23,90 euros. Enfin Crédit Lyonnais termine lui en petite hausse de 0,25% à 43,69 euros.
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