"Il n'est absolument pas écrit qu'un acteur de taille moyenne comme Sagem ne puisse pas gagner de l'argent. On va le prouver". Ces déclarations de Grégoire Olivier, le président de Sagem, témoignent de sa confiance pour l'avenir. Dans un entretien à Reuters, il a en effet précisé qu'il attendait en 2002 un résultat opérationnel positif dans sa branche téléphonie mobile, alors qu'il ne tablait auparavant que sur l'équilibre.Et à plus long terme, les objectifs sont encore plus ambitieux. Dans la téléphonie mobile, "on se fixe un objectif, qui est assez conservateur, de 4% de résultat opérationnel sur chiffre d'affaires. On l'atteindra entre 2003 et 2004", ajoute-t-il. Pour parvenir à ses fins, le groupe ne manque pas d'idées. Actuellement porté par ses appareils à écran couleur, le groupe va commercialiser un téléphone doté d'une caméra et veut vendre des modules aux constructeurs automobiles. "C'est un marché énorme et en forte croissance. Il y a de la place pour tout le monde. On peut avoir 20% du marché mondial. C'est un relais de croissance énorme pour les trois ou quatre années qui viennent", précise Grégoire Olivier.Mais la téléphonie n'est pas la seule branche aux perspectives dégagées. Le pôle défense et sécurité profite de la poussée du marché des systèmes à empreintes digitales, lequel devrait doubler en deux ans. De la même façon que pour la téléphonie mobile, le groupe estime qu'il peut survivre seul et qu'il n'a donc "pas besoin d'un rapprochement" dans ce domaine.Déjà le premier trimestre (voir ci-contre) avait montré des signes encourageants. Le groupe avait alors réalisé un résultat net de 4,4 millions d'euros et surtout il avait annoncé viser un résultat opérationnel de 100 millions d'euros sur l'année.Ce vendredi, Grégoire Olivier n'est pas revenu sur ce chiffre. Il a simplement indiqué que le groupe était "en ligne" avec ses objectifs du deuxième trimestre. A savoir une hausse de 10% du chiffre d'affaires et un doublement du bénéfice opérationnel par rapport à celui des trois premiers mois de l'année.En Bourse, le titre progresse de 4,45% à 68 euros, ramenant son repli annuel à près de 1%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:24

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