Cession de 825 millions d'euros chez PPR

Alors que Pinault-Printemps Redoute (PPR) était attaqué en Bourse sur des inquiétudes concernant sa situation financière, son président Serge Weinberg avait indiqué en juillet que le groupe avait "l'option de réaliser un certain nombre d'arbitrages". PPR vient de faire un pas dans ce sens.Le groupe a en effet d'annoncer la vente pour 825 millions d'euros de l'activité vente à distance de sa filiale Guilbert, spécialisée dans la vente de fournitures et mobilier de bureau. C'est le distributeur américain de matériel de bureau, Staple Inc., qui s'en portera acquéreur.Dans un communiqué, PPR précise que les sociétés concernées par l'opération ont réalisé en 2001 un chiffre d'affaires de 441 millions d'euros et que le prix convenu représente environ 16 fois l'Ebit (résultat d'exploitation) attendu en 2002. PPR restera en revanche propriétaire des activités de vente directe de Guilbert, lesquelles ont enregistré un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros en 2001.Inutile de préciser que, dans un contexte où le marché reste très préoccupé par la structure financière des sociétés, la nouvelle a été bien accueillie. Standard & Poor's a ainsi maintenu les notation de la dette du groupe, à BBB- pour le long terme et à A-3 pour le court terme. "S&P accueille cette cession favorablement, car le cash qui en résulte va contribuer à la réduction de la dette et va améliorer les liquidités du groupe", note l'agence de notation.Cette activité "ne faisait plus partie des fleurons du groupe et depuis deux ans sa performance n'était plus à la hauteur des ambitions du groupe", note pour sa part Fideuram-Wargny. D'autant que "le prix de cession nous semble très satisfaisant", ajoute le bureau d'analystes. Bref, cette opération devrait permettre à PPR d'améliorer quelque peu sa structure financière. "Ce qui le met dans une situation beaucoup plus confortable dans l'hypothèse d'un éventuel exercice de l'option d'achat des titres Gucci", précise Fideuram-Wargny.Enfin, du côté des investisseurs, alors que l'on s'était jusqu'ici montré méfiant à l'égard du titre (il a perdu 40% depuis début juin), cette annonce semble être accueillie comme un signe encourageant. Après avoir été réservée à la hausse en début de séance, l'action s'octroie 17,93% à 90,10 euros en fin d'après-midi.
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