LVL Médical toujours incotable faute d'accord avec la CNAM

Toujours pas de cotation possible pour l'action LVL Médical. Face à un afflux d'ordres de vente, le titre du spécialiste de l'aide à domicile reste en effet réservé à la baisse sur un cours de 23 euros depuis deux jours. Si le marché se veut aussi frileux à l'égard de la société, c'est que les négociations qu'elle menait avec la CNAM (Caisse nationale d'assurance maladie) n'ont pas pu aboutir.Du coup, la société a annoncé qu'elle révisait à la baisse de 165 à 161 millions d'euros sa prévision de chiffre d'affaires pour l'année en cours. Quant à la rentabilité d'exploitation, elle devrait ressortir entre 9 et 10%, contre 12% attendus auparavant.Pour comprendre le problème, il faut revenir un peu plus d'un an en arrière. Suite à une erreur de tarification commise par la société sur des services d'oxygénothérapie, LVL Médical était en discussion avec la CNAM. Le protocole d'accord prévoyait une rétrocession à la CNAM de 4,4 millions d'euros ainsi qu'un déconventionnement de LVL Médical (suspension du tiers payant) pendant trois mois avec sursis.Selon Fideuram-Wargny, cette solution amiable avait l'avantage d'éviter une décision punitive et aussi d'éviter une contagion à d'autre régions que l'Ile de France.Mais l'échec des discussions, annoncé mardi par Le Figaro Economie, est venu jeter le trouble. Car selon les sources du journal, la sanction initiale a été jugée "trop clémente" par les services juridiques de la CNAM. Et surtout, des éléments nouveaux seraient venus s'ajouter au dossier, selon lesquels le problème s'étendrait à d'autres régions et d'autres produits.Dès lors, la facture pourrait être bien plus lourde pour le groupe, à la fois en termes financiers et de suspension de conventionnement. Ce qui, d'après Fideuram-Wargny, aurait des "conséquences très néfastes" sur la structure du groupe, dont l'endettement atteint presque deux fois ses fonds propres. La réduction envisagée du besoin en fonds de roulement serait notamment remise en cause.Ce litige a déjà coûté une large partie de sa valeur à l'action depuis un an (en juin 2001, elle cotait plus de 60 euros). Et les nouvelles de ces derniers jours ne sont pas des plus propices à un redressement. D'ailleurs, la prudence du marché fait écho à celle de certains analystes. "Dans l'état actuel des choses, le dossier ne présente plus aucune visibilité", note Fideuram-Wargny qui a abaissé sa recommandation à conserver. En outre, "l'avenir pourrait nous conduire à rétrograder cette opinion s'il s'avérait que nous devions perdre confiance dans la communication de la société", ajoute l'analyste en charge du dossier.
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