EADS prend de l'altitude

Belle envolée de l'action EADS à la veille de la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel. Celle-ci, qui restait cantonnée entre 16 et 17 euros depuis la mi-avril, a décollé depuis deux séances. Après les 5,42% engrangés mercredi, elle termine jeudi parmi les plus fortes hausses du CAC 40 en gagnant 2,74% à 17,98 euros. Un niveau qu'elle n'avait plus atteint depuis le mois de septembre. Si récemment, elle a été portée par Airbus, lequel a maintenu ses prévisions de livraisons d'appareils pour l'année en cours à 300 unités (voir ci-contre), c'est maintenant notamment du côté d'Arianespace qu'il faut rechercher les raisons de la hausse de l'action. Cette filiale a en effet remporté trois nouveaux contrats de lancement de satellites. "Ces signatures représentent la majorité des contrats ouverts à la concurrence depuis le début de l'année et confirment la compétitivité de l'offre d'Arianespace", estime le groupe dans un communiqué.Parallèlement, EADS continue également de profiter des commentaires émis mercredi par deux analystes du secteur. Tout d'abord, Commerzbank est passé de "conserver" à "acheter" sur le titre du groupe européen en relevant son objectif de cours de 16 à 22 euros. "Nous avons revu nos tendances de marché pour l'industrie aéronautique civile, et en particulier leur effet bénéfique sur Airbus", écrivait l'intermédiaire.Autre avis positif, Deutsche Bank a émis une recommandation "acheter", alors qu'auparavant il indiquait "performance de marché". Comme chez Commerzbank, l'objectif de cours a là aussi été revu à la hausse, de 15 à 22 euros. L'analyste voit quatre raisons d'afficher sa confiance: des livraisons qui pourraient dépasser 300 unités en 2002, une prévision prudente de 240 appareils livrés l'année suivante, une sous-estimation de la capacité du groupe à obtenir 50% de parts de marché en 2003 et l'optimisme des sous-traitants.Enfin, ces deux bureaux ont ce jeudi été imités par CIC Securities, lequel est passé de "conserver" à "accumuler" en portant son objectif de cours de 16 à 19,6 euros. "EADS a publié pour les quatre premiers mois de l'année 2002 un niveau de commandes et de livraisons qui fait apparaître une avance certaine et ouvre une fenêtre pour éventuellement remonter l'objectif de livraison d'Airbus sur l'année", note le bureau d'analyse.Bref, comme l'indique un opérateur, "les gens commencent à se rendre compte que le marché de l'aviation civile sera meilleur que prévu".latribune.f
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