"12 à 15 % de croissance sur les cartes SIM"

Par latribune.fr  |   |  412  mots
La Tribune.- Quelles conséquences la prudence affichée par Nokia et Siemens a-t-elle eu sur les perspectives des fabricants de cartes à puces ? Servane Claudel.- Avec ces nouvelles prévisions, je retiens des ventes de 400 millions de combinés en 2002. En conséquence, le marché des cartes SIM devrait s'inscrire en progression de 12 à 15 % en valeur. Cette estimation ressort à un niveau inférieur de 5% à ce qui était prévu auparavant. La croissance sera soutenue par une hausse de 24% des volumes qui compensera largement la baisse des prix de l'ordre de 10 %. La baisse des prix est imputable à la stratégie de Schlumberger, particulièrement agressive, en vue de gagner des parts de marchés. Mais à terme on verra une reprise des prix grâce à des cartes de plus grande capacité. On passe progressivement des cartes de 8 Ko de mémoire à celles de 32Ko, 40% plus chères.Les fabricants ont-ils des alternatives durables pour limiter leur dépendance à la téléphonie ?Les divers projets possibles, comme l'identification électronique, ne concernent pour l'heure que de faibles volumes. Il est donc difficile d'y voir aujourd'hui un véritable débouché pour les fabricants de cartes. Avec le tout numérique, la télévision pourra peut-être devenir un relais de croissance, mais pas avant 2005. L'alternative la plus réaliste reste donc la finance à un horizon 2004. Car la Grande-Bretagne commence seulement à s'équiper et des pays comme l'Espagne ne le sont pas encore. Par conséquent, s'il limite sa dépendance à la téléphonie, le secteur ne pourra que l'accroître vis-à-vis des banques qui offrent toutefois des perspectives plus stables, notamment grâce au renouvellement des cartes tous les deux ans. Aucun autre débouché important n'étant envisageable dans l'immédiat, un groupe comme Gemplus restera donc très lié à la téléphonie en 2002.Faut-il par conséquent être prudent sur un plan boursier ?D'une façon générale, mieux vaut jouer l'attentisme sur la première partie de l'année. Le marché de la carte à puce n'est actuellement pas tiré par les volumes et les prix ont baissé. Désormais, la différence se fait sur le service apporté. Dans ce contexte, je favorise les plus petites structures comme Oberthur. Il est par exemple capable d'offrir un vrai service personnalisé et une grande réactivité avec des délais de livraisons inférieurs à une journée pour les cartes bancaires.Propos recueillis par Olivier Decarrewww.latribune.f