Belle percée de Mr Bricolage après ses résultats

Par latribune.fr  |   |  491  mots
Une agréable surprise: c'est par ces termes que le marché pourrait qualifier les résultats que Mr Bricolage a publiés mercredi matin. La société, qui chapeaute des magasins de bricolage, a réalisé en 2001 un bénéfice net part du groupe de 6,6 millions d'euros, en hausse de 65,2%. Un chiffre supérieur aux pronostics des analystes. A titre d'exemple, Fideuram-Wargny n'attendait pas plus de 5,7 millions de résultat, soit une hausse de 32,7%.La performance est d'autant plus remarquable que le chiffre d'affaires a de son côté affiché une progression bien plus modeste, de 25,3% à 176,4 millions d'euros. De fait, le groupe a considérablement accru sa rentabilité. L'excédent brut d'exploitation (EBE) a par exemple progressé de 62,7% à 23 millions d'euros. Mr Bricolage donne peu d'indications sur les raisons de son succès, si ce n'est qu'il "s'est attaché à accroître la performance de chaque m² du réseau" et qu'il a "densifié le maillage du territoire". Il précise notamment que sa part de marché est ressortie à 11% en 2001, contre 10,3% en 2000 et 9,8% en 1999.Le résultat d'exploitation a suivi la même tendance, avec une hausse de 69,8% à 18,9 millions d'euros. Ainsi, la rentabilité d'exploitation des capitaux investis est passée de 24 à 37% en un an. Fort de ses résultats 2001, le groupe entend poursuivre sur cette voie en 2002. Il devrait notamment acquérir 6 nouveaux magasins en propre. Quant à l'activité "centrale" (qui fournit les outils stratégiques et opérationnels à l'ensemble du réseau), elle devrait profiter de l'extension des surfaces de ventes, avec 50.000 m² supplémentaires. "Aussi, Mr Bricolage envisage une progression de son activité d'environ 20% en 2002 avec un niveau de rentabilité maintenu", indique le communiqué (l'an passé, le résultat net et le bénéfice d'exploitation ont représenté respectivement 3,7 et 10,7% du chiffre d'affaires). De surcroît, "le groupe affiche de larges possibilités de développement au moins jusqu'en 2004", ajoute Henri Bierer, analyste chez Fideuram-Wargny contacté par latribune.fr. A l'image des analystes, les investisseurs ont accueilli avec enthousiasme ces chiffres et ces perspectives. En clôture, l'action gagne 10,67% à 18,05 euros dans des volumes très fournis supérieurs à 96.000 pièces, soit 1,4% du capital.Cette hausse vient s'ajouter à un parcours boursier déjà flatteur, puisque depuis le début du mois de décembre, la valeur de l'action a plus que doublé. Les analystes estiment notamment que le bricolage, qui affiche les taux de croissance les plus élevés dans la distribution, résiste bien en temps de crise. En outre, l'action a été portée par l'annonce en janvier de la sortie du fonds de capital risque 3i, qui a cédé 13,84% du capital à ECB Asset Management (voir ci-contre). "Jusqu'ici le titre souffrait surtout d'un manque de liquidité et de renommée auprès des investisseurs", précise Henri Bierer. Or, ECB a déclaré vouloir "animer le titre et le rendre plus liquide", notamment en revendant une partie du capital. Du coup, le flottant est passé de 20,1 à 34,73%. latribune.f