La vente de titres BSkyB donne de l'air à Vivendi Universal

Une rentrée de cash est toujours la bienvenue pour des groupes endettés. Le marché a donc accueilli favorablement l'annonce d'un placement de titres BSkyB par Vivendi Universal, dirigé par Goldman Sachs et Deutsche Bank. Certes, tous les doutes (sur le plan financier ou stratégique) émis par les investisseurs ne sont pas levés. Mais cette opération, qui pourrait redonner un peu d'air frais au groupe de Jean-Marie Messier, permet à l'action de gagner, en clôture, 5,23% à 31,41 euros.Vivendi Universal a décidé de se défaire du solde de sa participation dans le groupe de télévision britannique. Une participation qui s'élève à plus de 250 millions de titres, soit 13,4% du capital du bouquet satellitaire de Rupert Murdoch."Nous connaîtrons le prix un peu plus tard dans la journée", a déclaré à Reuters un porte-parole de Goldman Sachs. Mais selon les premières projections de courtiers, l'opération pourrait rapporter 1,7 milliard de livres (2,7 milliards d'euros) au groupe français.Ce désengagement était prévu de longue date et faisait partie des conditions exigées par la Commission européenne pour l'obtention du feu vert à la fusion avec Seagram et Canal Plus. L'an passé, Vivendi Universal avait déjà remis sa participation de 22,7% à Deutsche Bank en échange d'une avance de trésorerie de 4,2 milliards d'euros (sur la base de 630 pence par titres), mais annonçait alors qu'il conservait le risque ou le bénéfice financier lié à la valeurs des actions BSkyB. Un peu plus tard, en décembre, le groupe de Jean-Marie Messier avait fait un pas de plus vers le désengagement en procédant au reclassement de certificats d'actions correspondant à 8% du capital de BSkyB. Cette opération, basée sur un prix de 710 pence par action et d'un montant total de 1,7 milliard d'euros, avait permis à Vivendi Universal de réaliser un bénéfice de 200 millions d'euros par rapport au prix convenu avec Deutsche Bank.Du côté de BSkyB, il s'agit de la deuxième opération de taille depuis moins d'une semaine. Vendredi dernier avant l'ouverture du marché, BT a vendu 9,5 millions de titres à un prix de 733,5 pence (11,74 euros). Ces actions représentaient une partie des titres reçus par BT en échange de sa sortie de BiB (télévision interactive).Ce mardi, l'action BSkyB résiste plutôt bien à l'afflux prévisible de papier. En fin de journée, elle gagne 4,11% à 710 pence. Il faut dire qu'elle a déjà fortement chuté ces derniers temps. Sur les trois séances précédentes, marquées par les résultats trimestriels du groupe et la pression exercée sur l'allemand Kirch (voir ci-contre), le titre a cédé plus de 9%. Et hier, ses pertes dépassaient les 15% depuis la mi-avril.latribune.frVivendi dément avoir été en situation de cessation de paiementParallèlement à cette cession de titres, Vivendi Universal a réagi en début d'après-midi à un article du Monde évoquant une situation financière délicate fin 2001. Un porte-parole du groupe a "catégoriquement" démenti ces informations en ajoutant que Vivendi Universal n'a "jamais été en situation de cessation de paiement". Un peu plus tôt le quotidien écrivait quant à lui que "le groupe a affronté, à la fin 2001, une grave crise de trésorerie, frôlant la cessation de paiement".Le journal s'interrogeait aussi sur la probabilité qu'une nouvelle assemblée générale (AG) ait lieu. "Des solutions auraient été trouvées pour contourner le rejet par les actionnaires de la résolution sur la création de stock-options, ce qui permettrait d'éviter une réunion d'actionnaires, de plus en plus mécontents de l'évolution du groupe", indiquait le Monde. Ce à quoi le groupe a répondu: "On ne fait pas de commentaires sur la décision de réunir une AG", en rappelant que ce rôle incombe au conseil d'administration.
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