Conseil d'administration exceptionnel chez France Télécom

C'est un conseil d'administration exceptionnel et uniquement dédié au dossier MobilCom que France Télécom devait réunir mercredi dans la soirée. Michel Bon, le PDG du groupe auquel le gouvernement a manifesté son soutien (voir ci-contre), devait ainsi informer les administrateurs des solutions envisageables dans le dossier MobilCom, entre plan de sauvetage et faillite.En ce qui concerne le plan de sauvetage, celui-ci prévoit une émission d'obligations convertibles en actions France Télécom d'un montant de 4,7 milliards d'euros. Ce qui correspond au montant du crédit que MobilCom doit rembourser avant le 31 juillet. Le principal avantage de ce scénario, c'est que France Télécom n'aurait pas à consolider la dette de sa filiale. En revanche, il entraînerait un dépassement du plafond autorisé en matière d'émission obligataire. Du coup, ce seul conseil d'administration n'a pas pouvoir de décision et le vote des actionnaires sera nécessaire au relèvement de ce plafond.Mis à part ce plan de sauvetage, il reste encore beaucoup d'autres problèmes à régler concernant l'opérateur allemand. Le premier concerne le crédit fournisseur de 1,1 milliard d'euros consenti par Nokia et Ericsson et pour lequel aucun accord officiel n'a été trouvé. Des sources proches estimaient néanmoins hier soir qu'une solution était proche.Enfin, et c'est là le point sur lequel un terrain d'entente semble le plus difficile à trouver, les conditions de sortie de Gerhard Schmid promettent des débats houleux. L'ex-dirigeant de MobilCom, qui détient environ la moitié du capital, ambitionne de vendre ses titres à 22 euros l'unité (ils sont sous les 20 euros depuis février et valent actuellement environ 8 euros). Or, France Télécom veut payer les actions moins de 20 euros chacune. Pour se justifier, l'opérateur français met notamment en avant les conditions illégales dans lesquelles Gerhard Schmid a lancé un plan de stock-options.Avant ce conseil d'administration, le marché a semblé reprendre peu à peu confiance: le titre France Télécom, qui restait hésitant en début de séance, a gagné 1,91% à 11,21 euros en clôture alors que le CAC a lâché 3%.
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