"Le Nouveau marché attend la reprise de l'investissement"

La Tribune. - Attendez-vous un point d'arrêt à la chute du Nouveau marché ?Pascal Paunovic.- Après un effondrement de près de 90% sur ses niveaux records du printemps 2000, un rebond du Nouveau marché interviendra avec la confirmation de la reprise économique. La chute a rappelé à quel point les valeurs technologiques étaient cycliques. Chez Crédit Lyonnais Asset Management, nous sommes confiants sur la perspective d'une reprise économique cette année. Toutefois nous demeurons attentistes quant aux perspectives de redémarrage de l'investissement des entreprises. Et le contexte reste propice aux déceptions comme celle intervenue sur les logiciels en début d'année et sur les SSII actuellement. De leur côté, les équipementiers télécoms tardent à résorber leurs surcapacités. Tout ceci hypothèque une reprise à court terme. C'est pourquoi nous restons défensifs en utilisant à plein notre marge de manoeuvre pour amortir notre sensibilité aux technologiques du Nouveau marché. Après l'effondrement de ces dernières, l'image technologique du NM se vérifie-t-elle toujours ? Oui, elle est toujours valable même si elle se complexifie un peu. Au regard de ce qu'il est convenu d'appeler les TMT ( Technologie-Médias-Télécoms), cet ensemble rassemble encore près de 90% de la capitalisation globale du Nouveau marché. Mais au sein de cet ensemble les médias, avec des poids lourds comme Ipsos, représentent maintenant un bon dixième. De sorte que près de 20% du NM s'inscrit en dehors de la pure high-tech, avec de belles sociétés comme Millimages (studio de création de dessins animés) ou Carrere Group (portefeuille de droits audiovisuels). Mais comme l'image du NM reste liée à la high-tech, il ne faut pas compter sur de nouvelles recrues de valeurs de croissance en dehors des TMT. Elles privilégient le Second marché qui a davantage le vent en poupe.Les OPA et les retraits de la cote permettent-ils de fixer un plancher au NM ?Des opérations comme la reprise de Citycom par Devoteam resteront rares car elles supposent que la cible soit tout à la fois en situation de faiblesse et conserve des perspectives attrayantes à moyen terme. Quant au retrait de la cote par les fondateurs des sociétés qui cotent à un niveau proche de leur trésorerie, ce serait un calcul à court terme. La tentation peut exister, mais le retournement du cycle en vue affaiblit ce type de raisonnement.
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