Publicis résiste mieux que ses concurrents

Le revenu consolidé, l'équivalent de la marge brute de Publicis Groupe, à fin mars 2002 s'est élevé à 576 millions d'euros contre 550 millions d'euros pour la même période de 2001, soit une augmentation de 4,6 %. A taux de change et périmètre constants, le revenu est en baisse de 2,2%. En répartition géographique, c'est naturellement le marché américain qui pénalise le groupe, avec une marge en chute de 4,9% en données constantes contre une baisse de 0,1% pour l'Europe et une hausse de 3% en Asie Pacifique. Le chiffre d'affaires est lui en hausse de 30% à 4,65 milliards d'euros. Le montant net des nouveaux budgets remportés au cours du trimestre s'est élevé à environ 130 millions d'euros.Publicis semble mieux resister à la morosité de la conjoncture publicitaire que ses concurrents. En effet son principal concurrent français Havas Advertising a vu lui sa marge reculer de 5,5%. Le changement de périmètre avec l'achat de Bcom3 ne semble pas être étranger à la bonne résistance du groupe (lire ci-contre). Avec cette acquisition, Publicis se place en quatrième position mondiale avec un revenu supérieur à 4,5 milliards d'euros. Le groupe contrôle ainsi, outre Publicis Worldwide et Saatchi & Saatchi Worldwide, les agences Leo Burnett, D'Arcy et l'agence média Starcom MediaVest, et pourra bénéficier de têtes de ponts sur les marchés asiatiques. La clôture définitive de l'opération devrait intervenir au plus tard en septembre 2002. "En l'absence de certitude sur la lisibilité du marché, nous avons décidé, dans la perspective de la fusion avec Bcom3, de mettre l'accent sur la gestion et le développement d'un portefeuille de clientèle extrêmement riche et sur l'amélioration des marges opérationnelles", explique le PDG Maurice Lévy dans un communiqué, sans donner de précisions chiffrées. Le groupe a indiqué avoir poursuivi son développement dans le secteur des marketing services et agences spécialisées au cours du trimestre, avec les acquisitions des sociétés Gravitas au Japon, Johnston & Associates aux Etats-Unis, Magnesium en Belgique et Média Publics, Sales Story et ECA 2 en France. Au cours du trimestre, Publicis Groupe SA a émis des obligations convertibles ou échangeables en actions Publicis nouvelles ou existantes (Océane) de 690 millions d'euros en janvier 2002. L'objectif de l'émission était de refinancer une grande partie de la dette du groupe, alors essentiellement à court terme, et d'abaisser le coût moyen de ses charges financières.Selon Lehman Brothers (voir ci-contre), Publicis reste bien placé pour profiter d'une reprise outre-Atlantique, après avoir a récemment accru son positionnement sur ce marché, en rachetant Bcom3.Mardi avant la publication de ces chiffres, le titre Publicis a progressé de 2,37% à 33,27 euros. Mercredi en mi-séance, la valeur gagne 3,25% à 34,35 euros.latribune.f
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