Alstom attendu mardi sur l'avancée de son plan d'action

L'exercice 2001/2002 sera à oublier pour Alstom. Après deux crises boursières dues à un défaut de paiement d'un de ses clients et à un avertissement (voir ci-contre), le groupe doit tourner définitivement la page mardi matin en publiant ses résultats annuels (à fin mars 2002).Globalement, les analystes n'attendent pas de surprise majeure de cette publication car à la mi-mars, Alstom avait répondu point par point aux interrogations du marché en présentant son plan de redressement, le "Restore Value". "Nous ne pensons pas que cette présentation des résultats aura un intérêt particulier car l'ensemble des questions importantes avait été traité en profondeur le 14 mars", note Patrice Lambert de Diesbach, chez CIC Securities.A cette occasion, le groupe avait notamment indiqué qu'il visait un chiffre d'affaires annuel de 23,5 milliards d'euros et une marge d'exploitation de 4% contre 4,7% un an plus tôt. Les estimations des professionnels restent donc proche de ces guides. Ceux qu'a contactés Reuters misent en moyenne sur un résultat d'exploitation en baisse de 17,3% à 952 millions d'euros. De quoi atteindre une marge de 4,05% puisqu'ils attendent eux aussi un chiffre d'affaires de 23,5 millions d'euros.Plus que ces chiffres, ce sont donc les perspectives que vont regarder les professionnels. "Le marché est désormais à la fois en phase de restauration de confiance mais pragmatique: il attend la 'livraison' des promesses faites", poursuit Patrice Lambert de Diesbach. Il est vrai que le groupe s'est fixé des objectifs à long terme et le marché voudra savoir s'il est en bonne voie pour les atteindre. Via notamment des cessions d'actifs, le groupe compte ramener sa dette de 95 à 20% des fonds propres d'ici à 2005. Pour alléger son taux d'endettement, il prévoit aussi de relever sa marge d'exploitation, à 5% en 2003 et 6% en 2005 (voir ci-contre).Gageons pour le groupe que le discours qu'il tiendra mardi lui permettra de retrouver quelque peu la confiance des investisseurs. Car depuis ses déboires de l'automne dernier, l'action n'est que rarement parvenue à franchir à la hausse la barre des 15 euros, alors qu'elle cotait encore 30 euros début septembre. Pourtant, certains se veulent confiants. "Il y a de grands défis qui attendent le groupe et les risques qui y sont associés sont déjà comptabilisés dans la faible valorisation du titre", estime un analyste de Commerzbank cité par Reuters.Ce lundi encore, le marché reste très prudent face au titre. En fin de journée, il cède 2,98% à 14,02 euros, et ce malgré l'annonce un peu plus tôt de la signature d'un contrat avec Gaz de France (GDF). Le groupe industriel doit fournir un centrale au gaz clés en main pour un montant de 450 millions d'euros. Un accord relatif à la maintenance pour 20 ans est en outre en cours de finalisation.
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