Journée dans le vert pour le luxe

Si l'optimisme des marchés ce jeudi profite principalement aux TMT, il est un autre compartiment qui tire son épingle du jeu: celui du luxe. En fin de journée, les principales valeurs du secteur sont orientées à la hausse. A Paris, LVMH (propriétaire de La Tribune) gagne 3,35% à 48,16 euros et Christian Dior avance de 1,12% à 35,29 euros. Sur les autres places, le numéro deux du secteur, Richemond, avance de 2,74% à 31,85 francs suisses à Zurich et, en Italie, Bulgari réalise la meilleure performance du secteur avec +5,57% à 9,23 euros.Interrogé par Reuters, un trader met en avant les récents chiffres macro-économiques américains pour justifier la poussée de Bulgari. Ces chiffres laissent espérer un prochain rebond économique outre-Atlantique. Or, pour le groupe italien comme pour de nombreux acteurs du secteur, la clientèle américaine est une composante essentielle de l'activité.Par ailleurs, selon d'autres experts, la période de Noël pourrait avoir été meilleure que prévu. "Les pires attentes [à propos de Noël] ne semblent pas s'être concrétisées", estime un trader milanais. Ainsi, alors que les premiers chiffres concernant la période des fêtes devraient arriver la semaine prochaine, de plus en plus de professionnels s'attendent à de bonnes surprises. "Le sentiment général en provenance du secteur de la distribution et des analystes est que cela [Noël] a été une saison favorable pour le commerce", souligne Clark McPherson, de CSFB, cité par Reuters.Du coup, le marché paraît vouloir renouer avec un secteur qui a été l'un des plus affectés après les attentats de septembre. Les avertissements sur résultats ont été nombreux chez les trois leaders que sont LVMH, Richemond et Gucci (voir ci-contre). Les raisons principales de tels réajustements des perspectives étaient la contraction du tourisme qui prive ces groupes d'une partie de leur clientèle étrangère ou encore l'incertitude économique outre-Atlantique laissant craindre une baisse des dépenses des consommateurs américains. A cela s'ajoutait aussi la baisse du yen qui réduit le pouvoir d'achat des Japonais à l'étranger et induit aussi des effets de change défavorables pour les ventes réalisées au Japon: au troisième trimestre, LVMH a par exemple réalisé 14% de son chiffre d'affaires en yen.Face à ces doutes, les valeurs du luxe ont été délaissées par les investisseurs en 2001 et ont dans leur majorité affiché des pertes comprises entre 27 et 35%, pertes supérieures à celles de leurs marchés respectifs. Seul Gucci a échappé à la règle. Malgré un avertissement en septembre et des perspectives moroses pour 2002, le titre a bénéficié des mouvements au sein de son actionnariat et surtout du fait que PPR lancera sur le solde du capital une OPA à 101,50 euros en 2004 (voir ci-contre). Ainsi, l'action a pu afficher une performance annuelle positive de 3,3%. Un élément qui peut expliquer que ce jeudi Gucci reste un peu à l'écart du mouvement de hausse du secteur avec un gain qui "se limite" à 0,6% (94,30 euros).Enfin, si les professionnels estiment que l'activité de Noël est une des raisons de l'intérêt actuel que les investisseurs portent au secteur, ils n'en rappellent pas moins que de nombreuses incertitudes subsisteront concernant l'orientation du secteur en 2002, une fois l'euphorie de Noël retombée.latribune.f
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