Gucci résiste mieux que prévu

Par latribune.fr  |   |  306  mots
Gucci affiche aujourd'hui des résultats en baisse sensible. Et pourtant, on peut considérer que le groupe a bien résisté aux difficultés conjoncturelles rencontrées en 2001 : baisses des voyages, du tourisme, des dépenses de consommation, faiblesse du yen.Le chiffre d'affaires marque une petite hausse de 1,2% à 2,2 milliards de dollars, et tous les résultats sont dans le rouge : un bénéfice net en baisse de 17% à 278,4 millions de dollars, un résultat d'exploitation en retrait de 13% à 355,1 millions de dollars, et un bénéfice par action en recul de 17% à 2,74 dollars.Les analystes s'attendaient à pire, après deux avertissements du groupe en juin et septembre 2001 et la morosité de ses perspectives affichées en décembre dernier (lire ci-contre). Le consensus sur le bénéfice net s'établissait ainsi à 263 millions de dollars.Au sein du groupe, il faut noter que les divisions Yves Saint Laurent (YSL Beauté et YSL Couture) se sont un peu mieux portées au quatrième trimestre 2001 : leur chiffre d'affaires a progressé, alors que celui de la division Gucci baissait. Devenu filiale de Pinault Printemps Redoute, Gucci exprimera désormais ses chiffres en euros. Pour 2002, le management reste prudent, voire pessimiste en tablant sur une nouvelle baisse du bénéfice par action, vers des niveaux compris entre 2,60 et 3 euros (2,30 à 2,65 dollars).Pour Domenico De Sole, le président du groupe florentin, la prudence affichée en décembre 2001 reste de mise. Il ne voit pas de reprise avant le second semestre 2002, et maintient en conséquence sa politique de maîtrise des coûts.Cette publication constitue donc une relativement bonne surprise par rapport aux prévisions pessimistes du mois de décembre. A Amsterdam, principale place de cotation du titre, Gucci gagnait à la clôture 1,94% à 105,10 euros. A Paris, sa maison mère PPR perdait 1,36% à 130,20 euros.latribune.f