Dans un climat peu propice aux initiatives, la consolidation se poursuit. Sur la semaine, la Bourse de Paris a perdu plus de 3%, sous les prises de bénéfices.Très attendus, les chiffres de l'emploi américain n'ont guère apporté d'indications aux marchés. Si les créations d'emploi sont supérieures aux attentes avec 58.000 nouveaux postes, la forte révision à la baisse des chiffres de février (perte de 2.000 emplois contre 66.000 créations en première estimation) brouille le signal positif. Le taux de chômage est ressorti en hausse à 5,7%, soit un taux légèrement supérieur aux attentes des économistes qui tablaient sur 5,6%. Les économistes relativisent donc la portée de la statistique qui démontre que l'économie américaine est encore convalescente même si la reprise commence à se dessiner.Rien de bien nouveau donc dans l'analyse de la situation et les marchés sont renvoyés à leurs incertitudes. Dans l'attente de la statistique très suivie des ventes au détail vendredi prochain, les boursiers devraient porter toute leur attention sur les résultats trimestriels des entreprises américaines dont la publication a débuté aujourd'hui avec les comptes d'Alcoa. Le géant de l'aluminium a annoncé un bénéfice par action supérieur aux attentes à 26 cents. Une bonne surprise mais dont le poids est insuffisant pour peser sur la tendance.Dans ce contexte, le CAC termine dans le rouge avec une baisse de 0,5% à 4.515,7 points, malgré le léger rebond des marchés américains à l'ouverture.Plus forte baisse du SRD, Oberthur Card Systems chute de 5,26% à 7,2 euros après l'annonce d'une perte de 21,7 millions d'euros l'an dernier, contre un bénéfice de 9,2 millions en 2000. Fortis a d'ailleurs dégradé le fabricant de cartes à puce d' "accumuler" à "alléger". Son concurrent, et leader mondial du secteur, Gemplus recule finalement de 0,5% à 1,99 euros.Egalement très malmené Vivendi Universal tombe à son plus bas niveau depuis trois ans. Le titre perd 4% à 39,50 euros.En hausse ce matin dans le sillage du Nasdaq, les valeurs technologiques sont à nouveau dans le flou et repartent à la baisse. Alcatel recule de 1,71% à 15,5 euros et STMicroelectronics de 1,18%. Cap Gemini pour sa part est stable. Seul Thomson Mutimedia se distingue avec un gain de 0,18%.Longtemps plus forte hausse du CAC 40, EADS rebondit de 1,64% à 15,7 euros. Des spécialistes de l'industrie aéronautique estiment que les contrats conclus avec trois sous-traitants japonais pour la fourniture d'équipements destinés à l'A380 visent en fait à augmenter ses ventes dans l'archipel. Et c'est finalement L'Oréal sur la lancée de son bon chiffre d'affaires trimestriel qui remporte la palme de la plus forte progression dans l'indice avec un gain de 2%.Bolloré avance de 3,58% à 249 euros. Le groupe a annoncé une hausse de 51% de son résultat net part du groupe 2001 à 187 millions d'euros, grâce notamment à ses pôles transport et énergie.Enfin, Pechiney profite des résultats légèrement supérieurs aux attentes du numéro un mondial de l'aluminium, l'américain Alcoa, pour avancer de 0,6%.Charles-Etienne LebatardCopyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:58

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