Pas de discussion sérieuse entre Preussag et Club Med

"Pure spéculation": c'est ainsi que le voyagiste allemand Preussag a qualifié les informations parues dans Libération lundi matin. "Il est plutôt habituel que les concurrents du marché discutent entre eux. Tout le monde parle avec tout le monde, mais c'est pure spéculation et aucune discussion sérieuse n'a été engagée", a déclaré à Reuters un porte-parole du groupe à propos de l'article du quotidien français.Du coup, l'action Club Med réduit sa progression suite à ce démenti, mais reste toutefois dans le vert. En fin de journée, elle avance de 2,68% à 47,83 euros. Un peu plus tôt, le titre Club Med avait décollé, gagnant près de 8% dans des volumes soutenus. Libération affirme qu'après sa montée dans Nouvelles Frontières, Preussag convoiterait le Club Med et indique, sans citer de sources, que les négociations auraient repris entre les deux groupes. Le journal s'interroge notamment sur l'avenir de la participation de 23,8% de la famille Agnelli au sein du Club Med, alors que celle-ci a cédé en mai dernier 10% du voyagiste italien Alpitour à Preussag.Il n'est pas nouveau que le Club Med progresse sur des rumeurs de consolidation du secteur. Cela avait déjà été le cas en mai lors de la montée de Preussag dans Alpitour ou plus récemment, lorsque la famille Agnelli avait précisé qu'elle souhaitait renforcer sa participation. Mais un peu plus tard, elle avait souligné qu'elle n'envisageait pas pour autant une OPA.Quant à aujourd'hui, la situation délicate dans laquelle se trouve le groupe n'est certainement pas étrangère au retour des rumeurs de regroupements dans le secteur. Après les attentats de septembre, Club Med a été contraint de mettre en place diverses mesures de restructuration. Du coup, le groupe a publié la semaine dernière une perte annuelle nette de 70 millions d'euros, contre un bénéfice de 59 millions un an plus tôt. Le résultat d'exploitation a de son côté été divisé par deux à 50 millions d'euros.Plus inquiétant pour l'avenir, le Club Med a vu ses réservations chuter de 19% à la fin octobre et a annoncé que de nouvelles restructurations seraient nécessaires sur l'exercice en cours. Enfin, il a affirmé qu'il manquait de visibilité pour faire des projections. Une fébrilité générale en mesure d'attirer les prédateurs...latribune.f
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