Alcatel toujours sous pression

Alcatel glisse toujours. Après une semaine délicate pour les TMT durant laquelle elle a touché un plancher à 10,60 euros, l'action de l'équipementier de télécommunications ne parvient pas à se rattraper. En début d'après-midi, elle cèdait 0,92% à 10,76 euros, et reste par conséquent à l'écart du timide rebond amorcé par son secteur (l'indice européen DJ Stoxx avance de 1,1%). Elle termine la séance en dans un léger positif, +0,18% à 10,88 euros, après l'annonce d'un contrat de 39 millions d'euros avec la Deutsche Bahn pour l'installation système électronique de gestion des itinéraires ferroviaires dans la région de Leipzig. La méfiance persistante du marché fait suite à une note de JP Morgan dans laquelle l'intermédiaire a annoncé revoir à la baisse son objectif de cours, de 12 à 10 euros, tout en maintenant sa recommandation à "sous-performance".L'intermédiaire met en avant le fait qu'Alcatel n'est pas bien positionné pour bénéficier pleinement de la croissance du secteur, notamment en raison d'une stratégie jugée discutable dans le sans-fil et les services aux entreprises.Par conséquent, JP Morgan craint d'être déçu par le chiffre d'affaires à venir. Pour le deuxième trimestre, "Alcatel a indiqué qu'il prévoyait une croissance séquentielle [d'un trimestre sur l'autre: NDLR] de ses ventes à un chiffre en raison d'une saisonnalité normale. Reste à savoir si cette croissance sera plus proche de 10% que de 5%", note-t-il. Au delà de ce trimestre, JP Morgan n'envisage pas d'amélioration significative de la marge opérationnelle et des capacités d'autofinancement. Il prévoit en outre un chiffre d'affaires de 19,5 milliards d'euros pour 2002 et de 20,2 milliards pour 2003. Il justifie alors son nouvel objectif de cours en indiquant qu'il représente 0,7 fois le chiffre d'affaires pronostiqué pour 2003. Un multiple appliqué au canadien Nortel et à l'américain Lucent. Les observateurs s'accordent toutefois pour dire que le Français affiche une situation financière plus rassurante que ses concurrents (voir ci-contre), d'autant que, l'an passé, le groupe a montré sa capacité à se restructurer. Mais dans un marché sans visibilité et avec un patron qui a été largement critiqué, il semble bien qu'Alcatel ne pourra véritablement retrouver la confiance du marché qu'à l'apparition de réels signes de reprise dans le secteur. Or, peu de professionnels parient sur une reprise rapide...
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