L'action EADS enchaîne les hausses

Par latribune.fr  |   |  496  mots
Ariane est décidément au centre de l'actualité ce vendredi. Après un lancement réussi suite à sept mois d'arrêt (voir ci-contre), elle permet en outre à l'action EADS de réaliser l'une des meilleures progressions du SRD en milieu de journée, avec un gain de 3,57% à 15,09 euros.Dans un entretien au Figaro, le vice-président éxecutif du groupe, François Auque, a en effet déclaré qu'il souhaitait réorganiser ses activités satellites et lanceurs pour "donner leur autonomie stratégique à ces deux métiers". Concrètement, les activités satellitaires seront regroupées au sein d'Astrium (filiale d'EADS à 75% et de BAE Systems à 25%). Par ailleurs, "la totalité des actifs lanceurs et infrastructures orbitales d'Astrium et EADS LV seront regroupées dans une autre société courant 2002", a-t-il ajouté. Cette réorganisation aura "un impact social important, mais c'est le seul moyen de survivre et donc d'éviter des conséquences plus graves encore", selon François Auque.Mais ce que semble avoir surtout retenu le marché, ce sont les économies de coûts prévues. "Sur la seule activité Ariane, notre objectif est de réduire nos coûts de 50%, c'est à dire d'économiser entre 300 et 400 millions de dollars au total", a anticipé François Auque.Ces déclarations viennent compléter une semaine déjà riche en actualité pour le géant européen. Lundi, EADS, qui a indiqué ne pas vouloir se rapprocher de Thales, a en effet estimé que sa division défense devrait être rentable en 2002 (voir ci-contre) grâce à des restructurations et à l'accroissement des exportations.Dès le lendemain, on a appris que le gouvernement britannique avait choisi Paradigm (dirigé par Astrium) concernant un contrat de service de communications satellitaires pour l'armée. Paradigm devra installer et gérer les satellites et relais de ce programme. Le contrat porte sur 2 milliards de livres, soit 3,28 milliards d'euros. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, le même jour EADS a également annoncé, via son co-dirigeant Philippe Camus, que ses synergies de fusion avaient dépassé les 100 millions d'euros en 2001, nettement plus que les 60 millions initialement attendus.Enfin, le salon aéronautique de Singapour a également été l'occasion pour le groupe de faire le point sur sa filiale Airbus. Le constructeur aéronautique pense pouvoir livrer 300 apparaeils en 2003, comme cette année. Mais surtout, Airbus a souhaité rassurer le marché sur le montant de ses engagements, alors qu'il a annoncé avoir financé une commande de 10 A340. Sur les appareils déjà construits, les engagements atteignent 3,7 milliards, mais ils n'atteindront pas le maximum de 7 milliards déjà atteint auparavant.L'ensemble de ces nouvelles a permis au titre d'évoluer dans le vert depuis lundi. Du coup, il enregistre sur la semaine la plus forte progression du CAC 40 avec une hausse de plus de 15%. D'ailleurs preuve de l'importance du rebond de l'action, à 15,45 euros en clôture vendredi (+6,04%), elle s'est échangée à des niveaux qu'elle n'avait plus atteints depuis le 11 septembre dernier.latribune.f