Le rebond fait long feu, le CAC 40 finit en baisse

Le rebond n'aura pas tenu toute la séance. Après avoir passé la majeure partie de la journée dans le vert, la Bourse de Paris clôture en repli. Alors que les propos modérés de George W. Bush à l'égard de l'Irak, hier soir, à la télévision américaine, avaient plutôt rassuré les investisseurs, ceux tenus par le Premier ministre français aujourd'hui ont ravivé l'anxiété. Jean-Pierre Raffarin a en effet estimé qu'il fallait " pousser à son terme la logique de pression " contre Bagdad, dans le cadre de l'ONU. Même s'il a déclaré vouloir " prévenir la guerre et non fournir un habillage à la guerre ", le locataire de Matignon a fait renaître les craintes. D'autant que dans le même temps, la tendance des marchés américains s'est retournée. Après avoir ouvert en nette hausse, le Dow Jones cède, à l'heure où Paris ferme ses portes, 0,46 % à 7.388,44 points et le Nasdaq recule de 0,27 % à 1.116,2 points. Dans ce contexte, les technologiques françaises, qui avaient tiré la tendance vers le haut jusqu'à présent, sont reparties à la baisse, entraînant le CAC 40 dans leur chute. L'indice parisien termine en repli, pour la quatrième séance consécutive, et abandonne 1,44 % à 2.694,23 points. Thomson Multimédia est la principale victime du jour. Le titre chute de 17,95 % à 12,62 euros. Le groupe d'électronique grand public a annoncé un repli de 2,1%, à 2,33 milliards d'euros, de son chiffre d'affaires au troisième trimestre. Il anticipe par ailleurs des conditions de marché difficiles sur les trois derniers mois de l'année. Les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires compris entre 2,4 et 2,7 milliards. TMM a réitéré " son engagement d'une augmentation d'environ 20% de son résultat d'exploitation pour l'année ", tout en indiquant que la grève qui touche actuellement les ports de la côte ouest des Etats-Unis a des conséquences importantes sur sa chaîne d'approvisionnement. Si " ce blocage continuait, les effets seraient significatifs ", ajoute le groupe. Le rebond des autres TMT, initié en cours de séance, a finalement avorté, à l'image d'Alcatel qui cède 4,17 % à 2,3 euros.En revanche, Altran Technologies avance de 5,73 à 4,8 euros. La SSII doit publier ses résultats semestriels après la clôture du marché. Et Wavecom s'adjuge 4,75 % à 33,1 euros. Le spécialiste des puces pour mobiles a signé un accord de développement avec le fabricant coréen de téléphones mobiles Giga Telecom, selon un communiqué publié par Business Wire. Aux termes de cet accord, le groupe français fournira ses puces WISMO à Giga. CSFB a d'ailleurs entamé la couverture du titre avec une opinion à " surperformance ".Cap Gemini rebondit également de 4,55 % à 13,55 euros. Le titre de la SSII bénéficie notamment des discussions de rapprochement en cours entre CMG et Logica.Les valeurs financières rebondissent également après le discours d'Alan Greenspan. Le secteur bancaire est en outre soutenu par des anticipations de concentration. BNP Paribas gagne 2,07 % à 30,1 euros alors que  la Société Générale perd 0,93 % à 39,23 euros.Accor progresse de 2,71 % à 28 euros. Le groupe hôtelier a annoncé la signature d'un accord définitif avec Dorint aux termes duquel le Français portera sa participation dans le groupe allemand de 17 à 30%.A l'inverse, Suez cède 7 % à 14,62 euros alors qu'UBS Warburg a abaissé sa recommandation sur le titre d'" achat fort " à " achat " et réduit son objectif de cours de 33 à 20 euros. En cédant sa participation de 25% dans TPS pour 171 millions d'euros, le groupe poursuit son programme de cessions d'actifs en vue de se recentrer sur l'énergie et l'environnement. Si François Jaclot, directeur général du groupe, se veut optimiste sur la capacité du groupe de céder l'ensemble des actifs non stratégiques d'ici 2004, Le Figaro économie relève toutefois que Suez est " loin de ses niveaux moyens de désinvestissements affichés depuis 1997, et qui s'inscrivent à 3 milliards d'euros par an ".Enfin, Sylis plonge de 19,73 % à 2,93 euros. Le groupe a fait état d'une marge brute d'exploitation, hors restructurations, de 7,2% à 6,2 millions d'euros au premier semestre, contre une marge de 10,3% un an plus tôt. Le chiffre d'affaires se replie de 3,68% à 86,3 millions d'euros. Pour 2002, le groupe de conseil et de services informatiques table sur une marge brute d'exploitation, hors restructurations, de 8,2%.Jérôme LibeskindCopyright Invest
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