Oubliez les entreprises moyennes à fort potentiel ou les PME censées être les vedettes de demain: c'est General Electric, American International et IBM qui devraient faire rêver les investisseurs. Et pour cause : les 50 entreprises affichant la plus forte capitalisation boursière au sein de l'indice S&P 500 sont moins chères, en moyenne, que les 450 autres. Ainsi, General Electric, American International et IBM, qui sont parmi les 10 plus grosses capitalisations du S&P 500, se négocient actuellement à moins de 20 fois les résultats espérés. Un changement radical par rapport à décembre 1999, quand la situation était exactement l'inverse. Alors que l'exubérance irrationnelle des marchés était à son comble à cette époque, les plus grosses sociétés de l'indice valaient 49 fois les résultats prévus. Alors que le cours de GE a perdu 30%, celui d'American International 26% et celui d'IBM 40%, il est temps de redécouvrir les bonnes vieilles blue chips!Par Lysiane J. Baudu, à New YorkLa saison des résultats s'annonce décevanteAlors que la saison des résultats battra son plein dans les jours qui viennent, nombreuses sont les entreprises qui avouent déjà que les chiffres du troisième trimestre seront en deçà des prévisions. De quoi perturber un peu plus encore les boursiers, qui ont dû déjà accepter le fait que les précédentes estimations étaient bien trop optimistes, compte tenu de la mollesse de la reprise. Ainsi, les analystes s'attendent à ce que les résultats, pour ce qui est des sociétés faisant partie de l'indice S&P 500, ne soient en hausse que de 10,9% pour le troisième trimestre, alors qu'au début juillet, les prévisions tablaient en moyenne sur une augmentation de 16,6%. Bref, alors que les investisseurs appelaient de leurs voeux une envolée des résultats pour les consoler des déboires passés, ils n'auront sans doute à se mettre sous la dent que de maigres performances.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:19

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