Trois milliards d'euros de crédits bancaires pour Vivendi

Ce mercredi, Jean-René Fourtou, le nouveau PDG de Vivendi, rencontrait les banquiers et créanciers du groupe pour négocier une nouvelle avance de crédit de 3 milliards d'euros: c'est chose faite.Dans un communiqué, le groupe indique avoir signé un accord "pour la mise en place d'un crédit moyen terme d'un montant de 3 milliards d'euros auprès d'ABN Amro, BNP Paribas, CDC Ixis, Citigroup, Crédit Agricole Indosuez, Crédit Lyonnais, Crédit Suisse First Boston, Natexis Banques Populaires, Royal Bank of Scotland, Société Générale et Sumitomo Mitsui Banking Corporation. Cette nouvelle ligne se substituera à la ligne de crédit court terme de 1 milliard d'euros obtenue le 10 juillet". Si l'obtention de ce crédit était annoncée depuis plusieurs semaines par le successeur de Jean-Marie Messier, elle était néanmoins soumise à conditions. Ainsi "le plan de cession d'actifs pour 10 milliards en deux ans dont 5 milliards en neuf mois et la mise en vente de Houghton Mifflin a été, selon un proche du dossier, un 'diktat' des créanciers de VU (...) qui lui auraient laissé 'deux ou trois mois' pour boucler l'affaire", expliquait hier la Tribune (lire ci-contre).Mais la vente de l'éditeur scolaire américain Houghton Mifflin aurait rendu le pôle édition, VUP, relativement peu attrayant, et c'est donc l'ensemble de ce pôle (hors édition de jeux vidéo) qui a été mis en vente. Les offres ont semble-t-il afflué, la dernière en date étant celle du groupe Lagardère qui vise les actifs français, au nom d'une mission de sauvegarde des grands noms de l'édition française. Cependant les visées du groupe pourraient être compromises par les restrictions européennes en matière de concentration. Dès lors, la vente par "petits appartements" de VUP pourrait finir par être envisagée. Ainsi les éditions Bayard se montrent aujourd'hui intéressées par les éditions scolaires de VUP, telles que Bordas, Larousse ou encore Nathan.Les trois autres candidats déclarés, cette fois pour la totalité de VUP ( y compris l'américain Houghton Mifflin) sont CDC Ixis Capital Equity associé au britannique Charterhouse Development Capital, le consortium formé par Paribas Affaires Industrielles (PAI), Apax France et les américains Blackstone, Thomas H.Lee et KKR, et enfin celui qui regroupe Eurazeo, UI (groupe Crédit Agricole) et Carlyle. La ligne de crédit obtenue ne règle évidemment pas tous les problèmes du groupe, et fait partie d'un plan plus large de refinancement, avec le désengagement du portail Vizzavi, la vente du groupe Express-Expansion à la Socpresse et l'éventuelle cession de Cegetel, alors que le pacte qui lie les actionnaires de la filiale mobile arrive à échéance le 23 septembre prochain.Au-delà du plan de désendettement, les marchés guettent surtout le plan stratégique de Jean-René Fourtou qui devrait être dévoilé lors du conseil d'administration du 25 septembre. Les investisseurs, rassurés sur la volonté du management de nettoyer et de réparer le navire, veulent aussi savoir vers où il vogue.L'action Vivendi, qui avait démarré la séance dans le rouge, s'est retournée de manière spectaculaire. Après être montée jusqu'à 14,45 euros, elle termine en hausse de 1,59%, à 13,42 euros.
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