La fin d'un krach ?

Octobre rouge, après septembre noir ? La fin du trimestre qui s'est achevé en apothéose par un lundi 30 septembre catastrophique a battu les prévisions les plus pessimistes. Les marchés européens ont dévissé de 15% en un mois, de 25% en trois mois... Le pire trimestre enregistré sur le Vieux Continent depuis quinze ans et le krach de 1987, nous rappellent les stratèges de Schroder Salomon Smith Barney. De quoi saper le moral des gérants de fonds européens. Sur plus longue période, les experts du courtier américain relèvent que ce marché baissier, ou "bear market" dans le jargon des boursiers, n'a jamais été aussi mauvais depuis plus de quarante ans ! Les actions européennes sont en effet tombées à des niveaux de valorisation extrêmement bas, en dessous de 12 fois les bénéfices estimés, des niveaux qui n'avaient pas été atteints depuis le début des années 1990 et la sévère récession qui avait frappé l'économie mondiale. Si l'on s'en tient au rendement, notion refuge idéale pour des temps troublés, les valeurs européennes n'ont même jamais été si peu chères par rapport aux obligations au cours des trente dernières années.....Et les disciples de l'ours (bear), symbole des marchés déprimés, ainsi que les pourfendeurs du "capitalisme de la corbeille", de brandir le spectre de la Grande Dépression. On fêtera d'ailleurs dans trois semaines le sinistre 73e anniversaire du krach de 1929. Mais l'économie mondiale et les marchés ont-ils encore grand chose en commun avec la situation de l'entre-deux-guerres ? Seul parallèle incontestable, la purge semble avoir écoeuré (durablement ?) les petits porteurs, dindons de la farce d'un système où seuls les puissants (banques, hedge funds), capables de miser gros et de décupler des gains même faibles en pourcentage, tirent leur épingle du jeu. L'histoire peut certes donner quelques repères mais ne saurait servir d'augure. Au regard notamment de la phénoménale faculté d'amnésie des investisseurs, capables d'un jour à l'autre de changements d'humeur dont la brutalité et l'ampleur ne laissent pas d'étonner. Au gré des statistiques, des profit warnings et moins souvent des relèvements de perspectives. Volatilité quand tu nous tiens...
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