Le CAC 40 s'effondre de nouveau et finit sous les 2.800 points

Le CAC 40 s'effondre. Au cours d'une dernière heure extrêmement pénible, les valeurs françaises ont fortement accéléré leur chute. Au final, l'indice de référence de la Bourse de Paris chute de 3,34 % à 2.794 points, un niveau jamais atteint depuis novembre 1997. A Wall Street, les nouvelles ne sont pas meilleures. A 17h30, le Dow Jones perdait 1,9 % et le Nasdaq chutait de 2,58 %. L'indicateur avancé de l'économie américaine d'août établi par le Conference Board a baissé de 0,2 % alors que les économistes tablaient sur un repli de 0,1 %, après une baisse de 0,4 % en juillet.Deux valeurs ont été fortement secouées aujourd'hui. Alcatel s'est effondré de 14,81 % à 2,3 euros. L'agence de notation Standard and Poors a indiqué qu'elle pourrait de nouveau dégrader la dette de l'équipementier en télécommunications. De son côté, JP Morgan estime la valeur d'équilibre d'Alcatel à 2,5 euros. Enfin, le groupe présidé par Serge Tchuruk a été pénalisé par le profit warning de l'américain JDS Uniphase. Parmi les autres valeurs technologiques, Cap Gemini cède encore 7,84 % à 19,29 euros et France Télécom perd 6,83 % à 7,64 euros.Seconde valeur dans l'oeil du cyclone aujourd'hui, Vivendi Environnement plonge de 6,76 % à 19,02 euros. Le conseil de surveillance du groupe de services collectifs vient de s'achever, sous la présidence de Jean-Marie Messier, l'ancien PDG de Vivendi Universal, la maison-mère de Vivendi Environnement. En sortant de la réunion, Jean-Marie Messier a indiqué qu'il restait membre du conseil sans préciser son poste. Il devrait toutefois céder son fauteuil à Jean-René Fourtou, son successeur à la tête de Vivendi Universal. L'éventuel projet de cession de Vivendi Environnement a certainement été évoqué au cours de ce conseil. Dans le cadre de son plan de sauvetage, Vivendi Universal envisagerait en effet de vendre sa filiale. Autre mesure évoquée par le Financial Times, qui cite Barry Diller, le président de Vivendi Universal Entertainment (VUE), la mise sur le marché de l'activité médias aux Etats-Unis (studios de cinéma, télévision et parcs à thèmes). A la clôture, l'action Vivendi Universal perd 7,31 % à 12,05 euros.Autres fortes chutes: Suez plonge de 9,29 % à 15,62 euros, Dexia de 7 % à 9,3 euros ou bien encore le Crédit Lyonnais (-7,31 % à 35,64 euros). Le président de la banque, Jean Peyrelevade, a suggéré sur RTL que l'Etat cède sur le marché sa participation de 9,5% dans l'établissement financier. Devant l'afflux de titres, les professionnels craignent un plongeon de l'action si ce scénario était adopté.Rare valeur du CAC 40 en hausse, TotalFinaElf monte de 0,54 % à 130,9 euros. Son président a déclaré que le niveau élevé des cours du brut, au plus haut depuis 19 mois, allait permettre au groupe d'accroître sa production à un rythme plus soutenu que prévu.Lagardère prend 0,11 % à 36,99 euros. En hausse, une grande partie de la séance, EADS finit inchangé à 11,35 euros. Morgan Stanley a relevé sa recommandation sur le titre de " neutre " à " surpondérer ", et son objectif de cours de 16 à 20 euros.En dehors de l'indice, Alstom chute de 10,55 % à 4,41 euros après une descente de 24% la semaine dernière. Les investisseurs ne sont pas rassurés par les propos de Pierre Bilger, le PDG du fabricant d'équipement de transports et électriques, qui estime pourtant que les cessions d'activités prévues dans le cadre du plan " Restore Value ", présenté en mars dernier, devraient rapporter un peu plus que prévu. Il confirme également attendre 750 millions d'euros de la vente d'actifs immobiliers, tandis que l'augmentation de capital réalisée en juillet a rapporté 617 millions d'euros.Gemplus recule de 6,52 % à 43 centimes. Prévu aujourd'hui, un conseil d'administration extraordinaire devrait enclencher une procédure destinée à écarter son fondateur, Marc Lassus. L'ancien président du fabricant de cartes à puce est en effet sur la sellette en raison du prêt de 77 millions d'euros qui lui a été accordé par le groupe. La Tribune rapporte par ailleurs que la sécurité militaire vient d'inspecter les locaux du groupe. La direction de la protection et de la sécurité de la défense s'inquiète du devenir de certaines applications de cryptage des télécommunications développées conjointement par Gemplus et Thomson.Penauille Polyservices abandonne 10,02 % à 4,4 euros. Suspendue depuis jeudi, la cotation du titre a repris ce matin. Le groupe de services aéroportuaires a saisi la COB jeudi à la suite de la chute du cours de son action. Dans un communiqué publié dans la presse de ce matin, Jean-Claude Penauille indique qu'il " ne comprend pas " la dégringolade du titre et fait le point sur la situation financière du groupe.Metaleurop est inchangé à 1,7 euro. Le groupe prévoit un retour aux bénéfices en 2003 et se fixe pour 2004 l'objectif d'un bénéfice d'un euro par action, grâce à un recentrage de ses activités sur le recyclage. Vendredi, le groupe avait annoncé une perte nette de 23,2 millions d'euros au premier semestre, contre 18,4 millions un an plus tôt. Olivier PinaudCopyright Invest
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