"4.000 sociétés familiales vendues d'ici trois ans"

"La Tribune". Comment entre-t-on dans le top 10 des banques privées françaises en moins de quatre ans ?Jean-Louis de Montesquiou. Lorsque nous avons pris pied dans la banque privée en juin 1999, nous avons privilégié le très haut de gamme. Nous avons pris le contre-pied de la tendance qui était de miser sur la banque de détail soutenue par de lourds investissements dans la banque électronique. De plus, notre croissance s'est réalisée par développement organique. Plutôt que de s'intéresser aux vieilles familles, nous nous sommes tournés vers les entrepreneurs à l'aide d'une palette de conseils à valeur ajoutée, fiscaux ou de banque d'affaires. Ces entrepreneurs sont ceux qui participent le plus à hauteur de 80 % à la croissance de la fortune française. Nous prenons contact avec un entrepreneur ou avec un dirigeant à la tête d'un portefeuille de stock-options, nous analysons pour lui la meilleure manière de cristalliser la création de valeur. Cela ne donne pas toujours lieu au conseil de vendre son affaire, mais nous réfléchissons avec lui aux perspectives de son marché. Et dans de nombreux cas il apparaît qu'il a intérêt à concrétiser ses liquidités.Cela veut-il dire que votre stratégie intègre une banque d'affaires ?Le groupe UBS dispose d'une banque d'affaires très compétente, Warburg, avec laquelle nous travaillons souvent. De surcroît, nous avons mis en place notre propre cellule de quinze professionnels spécialisés dans l'analyse financière des entreprises de taille moyenne qui peuvent accompagner le propriétaire d'une société pendant tout le processus de sa cession. La banque d'affaires est donc au coeur de notre stratégie.Quelles sont vos perspectives de développement ?Si l'on s'en tient aux seules cessions d'entreprises des deux à trois prochaines années, notre projection aboutit au recensement de 4.000 sociétés familiales réalisant un chiffre d'affaires entre 8 et 150 millions d'euros. Sur cet ensemble, 1.600 connaîtront une solution industrielle, 1.300 recevront l'appui de fonds de capital-investissement, 600 feront l'objet d'une transmission familiale et 130 seront rachetées par leurs salariés. Un petite minorité seulement ira en Bourse.
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