"Les programmes électoraux posent problème"

"La Tribune" - La Bourse risque-t-elle d'être affectée par la présidentielle ?Jean-Pierre Petit - Les programmes se précisent depuis plusieurs jours, mais leur faisabilité pose problème compte tenu notamment des difficultés à évaluer les dépenses supplémentaires et des hypothèses de croissance assez optimistes. Même s'il est vrai que les marges de manoeuvre sont plus élevées qu'en 1995. A priori, le programme de l'actuel président semble un peu plus séduisant pour les marchés actions sur le plan fiscal, des retraites ou des 35 heures. Mais l'élection ne se résume pas à un programme. C'est aussi un choix en fonction d'un homme, sa crédibilité, une équipe et une majorité, non seulement présidentielle, mais aussi parlementaire. De ce point de vue, les élections législatives de juin ont au moins autant d'importance.Les marchés semblent relativement indifférents...- D'abord, il n'y a plus de véritable enjeu de société ni de remise en cause de la construction européenne. Ensuite, on sait qu'une bonne part des décisions publiques décisives pour l'économie française devra se faire au moins à l'échelon européen. Le marché le sait d'autant plus que l'internationalisation des entreprises cotées est très avancée. Et cela reflète l'une des contradictions de la campagne et plus généralement de la démocratie. On peut regretter à cet égard, même si ce n'est pas toujours électoralement payant, que certaines questions européennes essentielles ne soient qu'à peine abordées : la coordination des politiques économiques, les missions de la BCE, mais aussi les politiques structurelles pour lesquelles une approche commune est nécessaire : certains impôts, la politique de la concurrence et les restructurations d'entreprises, la politique de la recherche, l'encouragement aux nouvelles technologies... Au-delà de la France, il y a en 2002 des élections nationales dans six autres pays de l'Union, notamment en Allemagne en septembre.Quid des participations de l'Etat ?- Cela aura évidemment des implications en terme de restructurations et de liquidité du marché. Mais, hormis quelques entreprises (Air France, EDF), les décisions revêtiront un caractère essentiellement technique quelle que soit la majorité.
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