Alcatel vend 6,1% de Thales

Les informations évoquant, la semaine dernière, une cession à Dassault de la participation d'Alcatel dans Thales avaient au moins raison sur un point : après la cession de 4,2% des parts du groupe d'électronique de défense en novembre dernier, Alcatel poursuit son désengagement. Il a annoncé ainsi ce matin la mise en vente de 10,3 millions de titres Thales, soit 6,1% du capital. Mais pas à Dassault, actionnaire à hauteur de 5,8% de Thales, qui a renoncé au droit de préemption dont il disposait. Cette vente prend la forme d'un placement privé auprès d'investisseurs institutionnels dirigé par SG Investment Banking. Le prix de cession, fixé à la clôture du livre d'ordres, est de 30,50 euros par titre. L'opération devrait donc rapporter environ 314 millions d'euros à Alcatel. Le placement a été souscrit 1,3 fois, selon le chef de file de l'opération, SG Investment Banking. A la clôture, l'action Thales céde 9,09%, à 30 euros. Pour sa part, Alcatel bondit de 11,44% à 2,63 euros. L'opération, explique Alcatel, fait suite à une modification du pacte conclu en 1998 entre Alcatel et le Groupe Industriel Marcel Dassault. En revanche, "ni le pacte conclu entre le Secteur Public et le Partenaire Industriel (Alcatel et GIMD), ni les autres dispositions du pacte conclu entre Alcatel et GIMD ne sont remis en cause par cette opération". Car Alcatel, en conservant 9,7% du capital de Thales à l'issue de la cession partielle (contre 25,3% au printemps 2001) restera le premier actionnaire privé et "il entend notamment poursuivre les collaborations mises en place entre les deux groupes". Dassault, de son côté, conserve son droit de préemption sur le solde de la participation d'Alcatel.Ce dernier se défend parallèlement d'effectuer cette cession dans l'urgence. Il en profite ainsi pour réaffirmer qu'il "financera normalement ses opérations en 2003 et au-delà". La vente des 10,3 millions d'actions Thales est simplement censée "renforcer les ratios de bilan et la situation financière du groupe", ainsi qu'à financer sa restructuration.Thales, enfin, se dit satisfait de l'évolution de son actionnariat "vers plus de flottant", estimant qu'il doit pouvoir s'appuyer sur les marchés "sans besoin d'adossement à un actionnaire de référence". Sous entendu en dehors de l'Etat, qui reste le premier actionnaire du groupe avec 32,6% des actions et qui détient en outre une "golden share".
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