PPR abaisse progressivement le coût d'achat de Gucci

Le ramassage de titres Gucci se poursuit chez PPR. Le cours de la maison florentine étant inférieur au prix de l'OPA qu'il devra lancer en 2004, il va d'ici là tenter de faire main basse sur le maximum de titres possibles, c'est à dire jusqu'à une participation maximale de 70%.Il n'y a là rien de vraiment nouveau, le groupe ayant déjà fait part de cette intention. Toutefois, le programme s'est nettement accéléré depuis quelques semaines. Ainsi alors qu'entre octobre et décembre, le groupe n'avait acheté que 1% du capital de Gucci (voir ci-contre) montant à 54,1%, il vient coup sur coup d'annoncer qu'il avait récemment porté sa participation à 58,2% et qu'il comptait acquérir 3 millions de titres supplémentaires, soit 2,9% du capital.C'est Crédit Agricole Indosuez qui a été mandaté pour mener à bien cette acquisition qui se déroulera du 28 février au 4 avril sur les places de New York et Amsterdam. PPR a également indiqué, dans une déclaration à la SEC (l'équivalent américain de la COB), que l'opération sera réalisée à un prix maximum de 95,25 dollars."Cette décision est la poursuite de ce que l'on a déjà fait puisqu'on a la possibilité de monter jusqu'à 70%. On profite d'une période intéressante pour le faire d'une manière optimale", indique-t-on chez PPR, selon Reuters.Il est vrai que, grâce à une situation financière moins tendue (la dette de 7 milliards d'euros en juin est attendue à 4,5 milliards fin 2002), PPR a l'occasion d'abaisser son coût d'acquisition de la maison florentine. En effet, si le cours de Gucci n'atteint pas les 101,5 dollars (soit actuellement 94 euros) en mars 2004, PPR devra lancer une OPA à ce même prix. L'action Gucci valant actuellement 94 dollars à New York et 87 euros à Amsterdam, PPR a donc tout intérêt à multiplier les achats de titres s'il veut réaliser des économies. Ainsi, en admettant que PPR monte à 70% avant 2004 (soit 16,4% de plus qu'en septembre 2001 lors de l'accord conclu avec LVMH), et en prenant les cours actuels comme prix moyen des acquisitions effectuées depuis l'automne dernier et de celles à venir, ce sont environ 130 millions de dollars qui pourraient être économisés. A l'origine, le coût maximal de l'OPA était estimé à quelque 4,8 milliards de dollars. En outre, PPR publiant ses comptes en euro, il pourrait bénéficier d'un maintien de la devise européenne à un haut niveau par rapport au billet vert.En Bourse, l'action PPR monte de 2,9%, à 63,90 euros, à la clôture.
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