Axa pâtit d'une dégradation de ses perpectives par Moody's

Les vieux démons refont surface. Comme cela a été le cas à l'automne dernier, l'accès de faiblesse des marchés fait de nouveau craindre pour la structure financière des assureurs. Et ce vendredi, c'est Axa qui est en ligne de mire.En fin de journée, le titre de l'assureur recule de 2,97% à 11,42 euros, enregistrant l'une des plus mauvaises performances du CAC 40, après que Moody's a abaissé de stable à négative la perspective attachée aux notes "A1" de la dette à long terme et "A2" de la dette subordonnée du groupe.Pour justifier ses inquiétudes, l'agence de notation évoque "le marché d'actions déprimé, pouvant affecter la solvabilité du groupe, comme ses revenus financiers". Bref, "cette flexibilité réduite pourrait résulter en un plus faible niveau de sécurité pour les créanciers, si cette tendance négative se poursuivait", ajoute Moody's.En outre, si l'agence reste confiante sur la solidité financière des grandes unités opérationnelles du groupe grâce à "leurs positions dominantes dans leurs marchés respectifs", elle se montre plus prudente sur l'assurance-vie et la gestion d'actifs, dont l'environnement devrait rester tendu et pourrait peser sur les résultats.Axa n'est toutefois pas un cas isolé. La plupart des grands assureurs sont actuellement touchés par la baisse des marchés. Aurel-Leven rappelle ainsi que tous les assureurs français cotés étaient en situation de moins-values latentes sur leurs portefeuilles d'actions à la fin 2002. Et il y a deux jours, c'est ING qui a subi les foudres des investisseurs (voir ci-contre). L'action du bancassureur a décroché de 3,85%, alors que le groupe a reconnu qu'une nouvelle baisse de 10 à 15% des marchés le contraindrait à faire appel au marché.Mais, à l'image d'Allianz dont les fonds propres excédentaires sont revenus de 10 à 2,8 milliards entre 2000 et 2002, ce sont surtout les groupes d'outre-Rhin qui inquiètent les observateurs. "Nous sommes davantage préoccupés par les acteurs allemands. Car rien n'a bougé en Allemagne ces derniers mois: il n'y a eu ni augmentations de capital, comme en Suisse, ni cessions d'actifs, alors que leurs besoins augmentent avec la croissance de certaines de leurs activités", conclut un analyste contacté par La Tribune.
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