Si l'année 2002 vient à peine de se terminer, l'heure est déjà au premier bilan pour Adidas-Salomon. Dans une interview à l'agence de presse allemande DPA, le président du groupe, Herbert Hainer, a affirmé que sa société atteindrait les objectifs qu'elle s'était fixés pour 2002.Ainsi, le chiffre d'affaires progressera bien de 5%, à quelque 6,4 milliards d'euros. Quant au résultat, il sera "très certainement dans le haut" de la fourchette de 5 à 10% , c'est-à-dire l'objectif que s'était fixé la société. En 2001, le bénéfice avait été de 208,5 millions d'euros. Ce qui laisse entrevoir un résultat proche de 229 millions d'euros.Pour l'année qui débute, Herbert Hainer se veut tout aussi confiant. Il a réaffirmé viser une nouvelle amélioration du bénéfice net pour une hausse des revenus de 5%. "Nous voulons et allons encore grandir", a-t-il résumé.Histoire d'appuyer ces propos, le groupe a d'ailleurs annoncé dès ce jeudi une acquisition. Il a en effet exercé une option d'achat, qu'il détenait depuis un an, sur la marque d'équipements de golf Maxfli jusqu'ici détenu par Dunlop.Cette opération ne constitue donc pas réellement une surprise. D'autant qu'Adidas-Salomon avait déjà obtenu une licence de distribution des produits Maxfli au moment où il avait repris à Dunlop ses usines de balles de golf de marque TaylorMade. C'est d'ailleurs via sa filiale TaylorMade qu'Adidas-Salomon a réalisé l'acquisition de Maxfli, dont il n'a pas donné le montant.Adidas-Salomon ne donne pas non plus d'indication chiffrée sur les retombées qu'il attend de cette acquisition. Il indique simplement qu'elle ne remet pas en cause les objectifs de désendettement du groupe et que, grâce à un abaissement des coûts de production, elle devrait avoir un impact positif sur les marges à parttir de 2003.Seuls chiffres avancés: le groupe précise que, depuis la licence obtenue auprès de Maxfli début 2002, sa part de marché dans la balle de golf est passée de moins de 1% à 7,5%. D'après le communiqué de la société, la vente de balles représente 16% du marché mondial du golf évalué à 7,5 milliards d'euros.A Francfort, la réaction est prudente. En fin d'après-midi, l'action recule de 0,13%, à 82,19 euros. "Le golf apparaît comme un marché intéressant, mais Adidas ne fait que développer une stratégie déjà en place", précise un analyste cité par Reuters. D'autres observateurs ajoutent d'ailleurs que tout ce qui a été annoncé était déjà intégré dans le cours de l'action. Il est vrai que le titre est celui qui a le mieux résisté au plongeon du Dax en 2002. Il a terminé l'année sur une baisse d'un peu plus de 2%, alors que l'indice allemand a chuté de 44%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:35

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