Le marché domestique devrait avoir soutenu les ventes de Casino

Il y a maintenant bien longtemps que Casino et les investisseurs ont tiré un trait sur l'objectif de croissance de 10% annoncé en mai dernier pour l'année 2002. Néanmoins, alors que le groupe stéphanois publie son chiffre d'affaires annuel ce soir après la clôture, il ne devrait pas pour autant délivrer des chiffres catastrophiques.Après les 21,98 milliards dégagés en 2001, le groupe devrait en effet afficher une hausse de ses ventes voisine de 4,6%, à quelque 23 milliard d'euros (le consensus Reuters est de 22,93 milliards, celui d'Ibes de 23,13 milliards et celui de JCF Group de 23 milliards). C'est que, d'après les analystes, le distributeur devrait avoir fait bien mieux que le marché en France. Ainsi, Fideuram-Wargny attend une hausse annuelle de 2,5%, à magasins comparables, contre un indice FCD des ventes en hypermarchés de seulement +1,3%. Quant aux supermarchés, les professionnels sondés par Reuters misent sur une progression de 3%, contre 2% pour l'ensemble de la profession.Bref, sur l'ensemble de l'Hexagone, le chiffre d'affaires devrait ressortir à 17,54 milliards, selon Fideuram-Wargny, soit une progression de 6,2% en un an en données publiées.En revanche, la qualité des chiffres devrait être bien inférieure sur le pôle international, comme l'ont déjà laissé voir les mois précedents. "A l'international, le semestriel avait montré deux déceptions, la Pologne et les Etats-Unis. La situation n'a pas dû s'améliorer substantiellement sur le quatrième trimestre", craint-on chez Fideuram-Wargny. Ce à quoi devraient bien entendu s'ajouter les difficultés continues en Argentine et au Venezuela.Dès lors, pour le consensus Reuters, les ventes sont attendues en repli de 1,8%, à 5,37 milliards, pénalisées notamment par un effet de change négatif, que Fideuram-Wargny qualifie de "dévastateur" et évalue à -20% sur l'année.Enfin, les observateurs regarderont certainement de près les perspectives du groupe en termes de résultats et d'activité. Celui-ci avait de nouveau évoqué en septembre un plan allant jusqu'en 2005 et prévoyant un résultat net de 780 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 36 milliards d'euros. Ce qui représenterait une croissance annuelle moyenne de l'activité de 16% sur la période 2003-2005.
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