Hausse surprise de la consommation américaine en janvier

Si la fin de l'année 2002 avait été marquée par des ventes au détail moins bonnes que prévu aux Etats-Unis - c'est l'automobile qui avait sauvé la consommation, faisant progresser l'indice de 2% en décembre * - le début de 2003 surprend également, mais dans le bon sens. Certes, les ventes au détail ont enregistré une baisse de 0,9% par rapport à décembre, selon les chiffres du département américain du Commerce. Un chiffre qui est légèrement inférieur aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur une baisse de 0,6% des ventes en janvier. Mais les données s'améliorent nettement si l'on ne tient pas compte de l'automobile. Car les ventes au détail progressent alors de 1,3% par rapport à décembre, alors que le consensus Reuters misait sur une légère progression de 0,5%. C'est la plus forte hausse mensuelle depuis celle enregistrée en septembre 2000. Hormis l'automobile, tous les secteurs semblent avoir profité de cette hausse. Mais les Américains ont particulièrement accru leur dépenses dans le secteur de l'alimentation et des boissons (+ 2,6%). Les ventes de médicaments ont également progressé de 1,1% par rapport à décembre, et celles de carburant de 2,7%. Enfin, dernier secteur qui profite de l'appétit des consommateurs : les matériaux de construction, en hausse de 2,9%. Ce dernier chiffre "suggère que l'investissement dans l'immobilier reste dynamique", observe Evariste Lefeuvre, chez CDC Ixis.Les ménages américains ont donc moins ralenti leur consommation que prévu. Cependant, si ces statistiques - hors automobiles - sont encourageantes, elles pourraient être "éclipsées par les craintes de déclenchement d'une guerre", commente Mark Chandler, économiste chez Scotia Capital Markets, interrogé par Reuters.Carey Leahey, analyste chez Deutsche Bank Securities, est en revanche plus optimiste. "C'est un chiffre très élevé. On remarque en particulier la vigueur des ventes des grands magasins, notamment dans l'habillement. Sous quelque angle que l'on considère la statistique, on a une hausse d'un pour cent. C'est un début d'année impressionnant. Après la publication des chiffres meilleurs que prévu de l'emploi (une diminution de 18.000 du nombre des demandes hebdomadaires d'allocations chômage, NDLR), c'est une très bonne nouvelle". Ces statistiques ne semblent cependant pas influencer beaucoup les marchés. En fin d'après-midi, le Dow Jones recule de 0,91%, tandis que le Nasdaq se replie de 0,71%. Pour Wall Street, il est clair que la perspective d'une guerre en Irak pèse davantage que la bonne résistance de la consommation des Américains.* L'indice, intialement calculé à 1,2 % a été révisé à 2 % par le département du Commerce
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