C'est un chiffre d'affaires annuel légèrement moins bon que prévu que PPR a publié jeudi matin. Toutefois, le marché est satisfait, comme le montre l'action, qui avance de 7,6%, à la clôture, à 70,80 euros. Car le groupe a tout de même mieux terminé l'année qu'il ne l'avait commencée.Attendu entre 7,66 et 7,84 milliards d'euros, le chiffre d'affaires sur les trois mois n'a pourtant pas dépassé les 7,64 milliards d'euros. Ce qui traduit un repli de 1,6% en un an. Mais le groupe a notamment fait les frais d'effets de change défavorables. Et, alors que sa croissance en comparable était négative sur neuf mois, elle a atteint +1,7% sur les trois derniers mois de l'année.Pour le groupe, il s'agit donc d'une "très bonne performance", car elle a été réalisée dans un environnement difficile. Ce que confirme les analystes. Fideuram-Wargny écrit dans sa note du matin qu'il s'agit d'une publication "sans mauvaise surprise". Par conséquent, peu importe pour le marché que le groupe n'ait pas pu satisfaire pleinement les attentes sur ses comptes annuels. Son chiffre d'affaires est ressorti à 27,37 milliards d'euros (-1,5%), dans le bas de la fourchette de pronostics des analystes, qui s'étalait de 27,33 à 27,57 milliards d'euros.Au niveau des différents pôles d'activité, c'est curieusement là où l'on attendait le pire que PPR a limité la casse. Ainsi, alors que les analystes s'inquiétaient des difficultés dans la branche professionnelle, les résultats y sont moins catastrophiques que prévu. Certes, les ventes ont reculé de 4,2% à 12 milliards d'euros sur l'année. Mais ce chiffre est légèrement meilleur que les -4,4% anticipés par le marché. A l'inverse, le petit rebond espéré dans la branche grand public a été moins élevé que prévu. Au lieu du +1,73% espéré, le chiffre d'affaires a progressé de 0,9%, à 12,06 milliards d'euros. Enfin, pour mémoire, les ventes de la division luxe, déjà connues, sont restées stables à 2,54 milliards d'euros et celles de la filiale Rexel, publiées mercredi soir, ont reculé de 7,3%, à 7,37 milliards d'euros. Un chiffre globalement en ligne avec les attentes.Concernant sa rentabilité en 2002, PPR n'a délivré aucune prévisions chiffrée. Le consensus Jacques Chahine Finance attend de son côté un résultat net de 739 millions d'euros, contre 752,7 millions en 2001. Quant à 2003, le groupe ne donne bien entendu pas plus de chiffres. Mais son président, Serge Weinberg, a déclaré au Figaro que l'objectif était "d'augmenter le résultat opérationnel en valeur et en taux", tout en précisant qu'il restait prudent pour l'exercice.Les cessions à venir dopent aussi le coursEn marge du chiffre d'affaires 2002, des opérateurs indiquent que l'action est aussi portée par les déclarations de Serge Weinberg sur le recentrage du groupe. Dans son entretien au Figaro, le PDG a en effet réaffirmé que les cessions allaient se poursuivre et que l'essentiel des transformations seraient achevées avant la fin 2004. Ce qui profite à l'action Rexel, qui gagne 7,69% à la clôture.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:36

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