Les industriels français à la peine

Pour sentir les premiers effets du printemps dans l'industrie, il faudra attendre encore quelques mois. L'enquête trimestrielle menée par l'Insee auprès des chefs d'entreprises du secteur ne permet pas d'anticiper une embellie rapide. Cette étude, réalisée en avril, confirme ce que les données mensuelles avaient évoqué: la conjoncture industrielle a fléchi au premier trimestre. Le diagnostic de l'Insee est on ne peut plus clair: "La demande se dégrade dans l'ensemble des secteurs. Le taux d'utilisation des capacités de production et les goulots de production restent situés légèrement en dessous de leur niveaux moyens".Et pour les chefs d'entreprises sondés, l'avenir ne s'annonce guère plus prometteur. Selon leurs anticipations, les demandes globales et étrangères continueraient de décélérer au cours du deuxième trimestre de cette année. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que la tendance prévue pour les effectifs soit à la baisse. Les ajustements sur l'emploi ne sont donc pas terminés, et le chômage devrait encore augmenter. Certains secteurs comme les biens d'équipement et l'industrie agroalimentaire pourraient se retrouver en première ligne.Malgré la baisse des prix du pétrole qui devrait leur être favorable, les industriels semblent donc préoccupés d'une part par un ralentissement de la consommation en France, mais aussi par les conséquences de l'appréciation de l'euro sur leur compétitivité.
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