La Poste renoue avec les bénéfices

Après une année 2001exceptionnellement mauvaise, qui s'était terminée par une perte de 95 millions d'euros, principalement due à des amortissements de survaleurs, le groupe La Poste renoue avec les bénéfices. Il a en effet publié aujourd'hui un résultat net de 34 millions d'impôts pour l'exercice 2002.L'excédent brut d'exploitation (EBE) s'est élevé à 989 millions d'euros, en hausse de 9% par rapport à 2001. Cette progression "s'explique par une maîtrise des charges de personnel et des consommations intermédiaires et par une baisse de la taxe sur les salaires liée à l'assujettissement élargi des activités à la TVA", indique le groupe dans un communiqué.En 2002, le chiffre d'affaires a progressé de 1,8% à 17,33 milliards d'euros, soit à un rythme plus faible qu'en 2001 où le chiffre d'affaire avait crû de 6,6%, mais dans un contexte de "marchés de plus en plus ouverts à la concurrence", note La Poste. Secteur décevant, l'activité Courrier n'enregistre qu'une légère progression de 1,2% (contre 1,6% l'année précédente), ayant été "affectée par une conjoncture défavorable, notamment sur le marché de la publicité adressée, et par des effets de substitution en faveur du courrier électronique". En revanche, l'activité Express, portée par les marchés français, allemands et britanniques, enregistre une hausse de 5,5%. Quant à l'activité Colis, traditionnellement bénéficiaire, elle est étale car la forte progression de ColiPoste est compensée par l'effet négatif de l'arrêt de Dilipack.Enfin, les services financiers ont "réalisé une bonne performance en 2002, notamment dans les domaines des CCP et de l'assurance", note le groupe. La croissance du chiffre d'affaires est de 6,1%, mais seulement de 2% après régularisation des trop-perçus sur la rémunération des Plans Epargne-Logement. Cependant, le groupe La Poste tire des conclusions mitigées de ces résultats car "malgré l'amélioration de la contribution des filiales et les efforts de productivité réalisés, le résultat d'exploitation est en forte baisse". Il ressort en effet à 100 millions d'euros contre 221 millions en 2001, en raison des mauvais résultats de la maison mère de La Poste. "Le niveau de performance du Groupe reste aujourd'hui insuffisant pour accompagner son développement", précise le communiqué, qui ajoute que "La Poste doit accélérer ses efforts pour améliorer sa compétitivité et parvenir d'ici 2007 au niveau de performances financières de ses concurrents", face à l'échéance de la libéralisation totale du courrier en Europe prévue en 2009 (lire ci-contre).
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