Le dérapage des dépenses maladie se poursuit

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2002 avait fixé comme objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) un montant de 112,8 milliards d'euros, soit une hausse de 3,8% par rapport au niveau des dépenses de 2001. Trop ambitieux, cet objectif n'a pu être tenu. Selon des chiffres provisoires communiqués par la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie), les dépenses ont progressé à un rythme compris entre 7,2 et 7,3%.Cette forte hausse est imputable une fois de plus - et sans surprise - à la forte progression des soins de ville remboursés du régime général (+8,9%). La Cnam note que "au total, la croissance en valeur des soins de ville a été très légèrement supérieure à celle des deux années précédentes". Cette situation s'explique notamment par les revalorisations tarifaires dont ont bénéficié les médecins l'année dernière. A l'inverse, il semble que si l'on exclut ces hausse des tarifs, c'est à dire si l'on apprécie les soins de ville en volume, leur progression a été plus modérée que les années précédentes. Ce signe est encourageant pour l'année en cours. L'exercice 2003 ne devrait pas voir se répéter ces modifications tarifaires. Dans ces conditions, l'objectif de voir l'augmentation des soins de ville être contenue à 5,6% ne paraît pas totalement illusoire. La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2003 a fixé l'Ondam à 123,5 milliards d'euros, soit une progression de 5,3% par rapport aux dépenses estimées de 2002. Depuis 1998, souligne la Cnam, "la croissance annuelle du volume de ces dépenses a toujours été supérieure à 5% et est même plus proche de 6 à 7% sur les trois dernières années".
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