Comme l'anticipaient les économistes, la consommation montre des signes de faiblesse. Le mois dernier, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés ont reculé de 0,5%. Cette contre-performance est néanmoins atténuée par la révision en nette hausse des chiffres du mois de janvier. L'Insee avait initialement annoncé un recul de 0,2% des dépenses sur cette période. Or, c'est finalement une hausse de 0,6% qui a été enregistrée. Au final, sur un an, les dépenses de consommation progressent tout de même de 2,1%.Ce dernier chiffre illustre une nouvelle fois le rôle moteur de la consommation des Français pour la croissance. Et c'est pourquoi on ne peut que s'inquiéter pour les mois à venir. L'environnement économique - hausse du chômage, confiance des Français au plus bas depuis 5 ans, hausse de l'inflation - semble plus favorable à l'épargne qu'à la consommation. Laure Maillard, économiste chez CDC Ixis, pronostique pour sa part une "décéleration significative" de la consommation des ménages en 2003 par rapport à 2002. Et dans ces conditions, elle table sur une croissance cette année limitée à 1,1%, soit en deçà de la dernière prévision du gouvernement établie à 1,3%.