Air Littoral placé en redressement judiciaire

Deux ans après avoir frôlé le dépôt de bilan (voir ci-contre), Air Littoral se trouve de nouveau en difficultés. Jeudi, en fin d'après-midi, la compagnie a annoncé qu'elle demandait son placement en redressement judiciaire devant le tribunal de commerce de Montpellier, ne pouvant rembourser sa dette publique. Le tribunal a annoncé en début de soirée qu'elle acceptait ce placement en redressement judiciare. La période d'observation a été fixée à 45 jours.La situation dans laquelle se trouve Air Littoral était en fait connue depuis de longs mois. La compagnie, qui a subi de plein fouet la crise du transport aérien, a accusé une perte de 40 millions d'euros en 2002 pour un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros. Mais surtout, elle souffre d'un manque de fonds propres et de trésorerie depuis sa sortie du groupe Swissair et sa reprise par son ancien PDG, Marc Dufour, il y a un peu plus de deux ans.Cette situation a poussé le groupe à chercher des solutions. Il a d'abord mis en place un plan de restructuration comptant 300 suppressions de postes (il emploie aujourd'hui 1.000 salariés) et une réduction de sa flotte (ramenée à 32 avions). Il a également entamé des discussions avec l'Etat sur sa dette publique, de 60 millions d'euros, "constituée pour l'essentiel d'un moratoire sur les charges fiscales et sociales accordé en compensation de la défaillance de Swissair", précise la compagnie dans un communiqué.Mais ces négociations n'ont pas abouti. Et "la compagnie a été contrainte aujourd'hui de demander l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire, seule solution technique pour permettre une reprise de la société", poursuit le communiqué.La compagnie montpelliéraine a même un candidat à proposer. Si au printemps, une alliance entre Virgin Express et l'armateur CMA-CGM avait été évoquée, Air Littoral avance aujourd'hui le nom de Wexford, un fonds d'investissement américain, associé à des partenaires européens. Les repreneurs viseraient la totalité du capital et souhaiteraient conserver le périmètre d'activité actuel.Cette défaillance, qui intervient six mois après la liquidation d'Air Lib, témoigne une nouvelle fois de la difficulté des petites compagnies à survivre dans l'environnement concurrentiel actuel, alors même que les grands du secteur cherchent à se rapprocher comme, actuellement, Air France et KLM (lire ci-contre).
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