Régime sec pour les fonctionnaires en 2003

Soupe à la grimace au menu ce soir à la sortie du ministère de la Fonction publique. Reçues pour parler rémunérations par Jean-Paul Delevoye, leur ministre de tutelle, sept fédérations de fonctionnaires en ont été pour leur frais. Le ministre leur a signifié qu'aucune mesure générale de revalorisation du point d'indice (qui, multiplié par l'échelon, donne le traitement), ne serait prise pour l'année 2003. En revanche, Jean-Paul Delevoye a indiqué que les salaires des fonctionnaires seraient revalorisés de 0,5% au 1er janvier 2004. Mais pour les syndicats, on est loin du compte puisqu'ils réclamaient le rattrapage d'une perte de pouvoir d'achat qu'ils estiment à plus de 3% depuis janvier 2000.Le refus du gouvernement de desserrer les cordons de la bourse cette année pour les 5,2 millions de fonctionnaires que l'Etat emploie transparaissait mardi dernier dans les propos du ministre de la Fonction publique interrogé dans les colonnes de La Tribune (lire ci-contre). Pour justifier le statu quo, Jean-Paul Delevoye mettait l'accent sur la conjoncture économique déprimée, celle-ci limitant la marge de manoeuvre des pouvoirs publics, et rappelait que la baisse du pouvoir d'achat avancée par les syndicats pour revendiquer une revalorisation du point d'indice n'était pas un argument "parfaitement opposable". Le ministre estime en effet "que même avec un indice bloqué à 0%, la rémunération moyenne des agents continue de croître, puisqu'il y a une augmentation liée à l'ancienneté et aux promotions. C'est ce que l'on appelle le glissement vieillesse technicité (GVT). De plus, au cours de l'année, il peut y avoir des mesures sectorielles qui améliorent la rémunération du fonctionnaire concerné". Ainsi selon le ministère de la Fonction publique, "en 2002, la feuille de paie des fonctionnaires de l'Etat a augmenté en moyenne de 4%", en raison principalement de la mise en oeuvre de mesures catégorielles et du glissement vieillesse technicité (GVT). La dernière revalorisation générale des salaires des agents actifs de l'Etat, de la fonction publique hospitalière et de la territoriale, remonte à 2002 (+ 1,3%). Elle avait été fixée par décret par le ministre socialiste de l'époque Michel Sapin à la suite de l'échec des négociations avec les syndicats.
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