Fin de séance décevante

La journée a été marquée par une avalanche de statistiques américaines. Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont établies à 351.000, au plus bas depuis trois ans, un chiffre sensiblement inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 360.000 demandes d'allocation. Les commandes de biens durables ont, elles, bondi de 3,3% en octobre, après une révision en hausse à +2,1% en septembre, alors que les analystes attendaient une hausse beaucoup plus modeste de 0,8%. Seul le chiffre de la consommation des ménages est juste en deçà des attentes, inchangé en octobre, après une baisse de 0,3% en septembre, alors que les économistes attendaient une légère progression de 0,1%. Les revenus des ménages ont, eux, augmenté de 0,4% en octobre, conformément aux prévisions, après avoir crû de 0,3% en septembre. Ces statistiques, globalement positives, ont permis au CAC 40 de venir tester les 3.450 points mais la publication d'autres indicateurs à 16 heures a changé la donne. Les ventes de logements neufs ont diminué de 3,5% en octobre aux Etats-Unis. L'indice PMI (Purchasing Manager Index) dépasse les attentes. Au mois de novembre, il ressort à 64,1 contre 55 en octobre. Les économistes tablaient, en moyenne, sur un indice de 56. Mais la composante de l'emploi recule fortement de 53,1 à 48,5.Après cette annonce, le marché parisien a effacé ses gains et à la clôture, le CAC 40 concède 0,09% à 3.415,19 points dans un volume d'affaires de 4,18 milliards d'euros sur le SRD dont 3,6 milliards. A Londres, l'indice Footsie perd 0,42% et en Allemagne, le Dax glisse de 0,54%. Du côté des changes, l'euro s'apprécie nettement face au billet vert, à 1,1916. Les investisseurs attendent encore à 18 heures, le Livre Beige de la Fed.Du côté des valeurs, Bouygues caracole en tête du CAC, avec un gain de 2,97% à 26,04 euros. JP Morgan vient d'entamer la couverture du titre avec un conseil de "surpondérer" visant un objectif de 30 euros. Derrière, Lafarge monte de 2,76% à 66,95 euros et Suez de 1,91% à 14,41 euros. Alcatel prend 0,28% à 10,90 euros, profitant de l'optimisme de son concurrent Nortel Networks. Un des hauts responsables du groupe canadien a en effet déclaré au quotidien The Globe and Mail que le secteur des télécoms est prêt pour la reprise. "Nous allons observer de très gros changements en très peu de temps. Nous parlons d'environ un an ou un an et demi", a-t-il ajouté. Par ailleurs, le groupe vient de décrocher un contrat de 100 millions de dollars aux Philippines avec Digitel, un des principaux opérateurs télécoms philippins.Total concède 0,15% à 134,3 euros. Le pétrolier a remporté une manche dans la lutte qui l'oppose à l'espagnol SCH dans le cadre de leur filiale Cepsa. L'instance d'arbitrage néerlandaise censée se prononcer sur le litige a confirmé la validité du pacte d'actionnaires qui lie Total et SCH, donnant ainsi raison au groupe pétrolier français.Publicis progresse de 0,26% à 26,61 euros. Le titre résiste bien aux menaces qui pèsent sur le budget McDonald's. Selon Reuters, le groupe de fast-food devrait désormais confier au seul groupe OMD, filiale d'Omnicom, l'intégralité de son planning média et de ses achats d'espace internationaux qui étaient jusque là partagés entre OMD et Starcom, une filiale de Publicis. Le budget total est estimé à 1 milliard de dollars.Alstom recule de 5,73% à 2,63 euros. Le titre a été dégradé par la Deutsche Bank, qui est repassé à la vente sur la valeur. Le bureau d'études avait été un des premiers, en décembre 2002, à mettre l'accent sur les difficultés du fabricant de trains et de turbines industrielles.Skis Rossignol cède 1,95% à 14,10 euros Le groupe de matériel sportif a dégagé au premier semestre 2003-2004 un bénéfice net de 9,9 millions d'euros, en baisse de 9%. Le résultat d'exploitation chute de 38,8% à 41,5 millions. Malgré cette baisse, Skis Rossignol confirme ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice, en l'occurrence "une croissance des ventes consolidées à parités constantes et une progression à deux chiffres du résultat net part du groupe".Enfin, Amadeus cède 3,87% à 5,21 euros. La centrale de réservation de voyages prévoit une croissance comprise entre 0% et 5% de son chiffre d'affaires l'année prochaine.Johan Deschamps Copyright Invest
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